Les ressources mondiales en eau diminuent de façon dramatique, alerte l’organisation météorologique mondiale
ActuCyclone
8 octobre 2024
L’année 2023 a été la plus sèche depuis plus de trois décennies pour les cours d’eau du monde entier, selon un nouveau rapport coordonné par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations Unies. Le rapport sur L’Etat des ressources mondiales en eau, publié lundi 7 octobre 2024, souligne également qu’au cours des cinq dernières années, les débits des cours d’eau ont été inférieurs à la normale et que moins d’eau a atteint les réservoirs.
Ce sont des chiffres qui parlent à Mayotte et en Guadeloupe. Actuellement, 3,6 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau au moins un mois par an et ce chiffre devrait atteindre plus de cinq milliards d’ici à 2050. Le nouveau rapport sur l’Etat des ressources mondiales en eau, publié ce lundi, par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), montre également que l’année 2023 est considérée comme la plus chaude jamais enregistrée. Cela a entraîné des températures élevées et des conditions de sécheresse généralisées, ce qui a contribué à des sécheresses prolongées.
Dans le contexte du changement climatique, l’eau nous donne un avant-goût des évolutions à venir. Les signaux d’alerte se multiplient. Nous assistons à une exacerbation des précipitations, des crues et des sécheresses extrêmes, qui font peser un lourd tribut sur les vies, les écosystèmes et les économies. La fonte des glaces et des glaciers menace la sécurité hydrique à long terme de plusieurs millions de personnes. Pourtant, nous ne prenons pas les mesures urgentes qui s’imposent.
Céleste Saulo, Secrétaire générale de l’OMM
Le rapport fait état d’un nombre important d’inondations dans le monde. Un constat qui pourrait paraître paradoxal mais qui ne l’est pas. La multiplication des événements hydrologiques extrêmes a été influencée par des conditions climatiques naturelles, notamment le passage de La Niña à El Niño à la mi-2023, ainsi que par le changement climatique induit par l’homme.
En raison de la hausse des températures, le cycle hydrologique s’est accéléré. Il est également devenu plus irrégulier et imprévisible, et nous sommes confrontés à des problèmes croissants de manque ou de surplus d’eau.
Céleste Saulo, Secrétaire générale de l’OMM
Ainsi certains pays d’Afrique comme la République démocratique du Congo ainsi que le Rwanda, le Mozambique et le Malawi, ont connu des inondations sans précédents. Dans le même temps le sud des États-Unis, l’Amérique centrale, l’Argentine, l’Uruguay, le Pérou et le Brésil ont été touchés par une sécheresse généralisée, qui a entraîné les niveaux d’eau les plus bas jamais observés en Amazonie et dans le lac Titicaca, à la frontière de la Bolivie et du Pérou.
Cette initiative mondiale vise à améliorer la qualité des données et l’accès à celles-ci pour la surveillance et la prévision des risques liés à l’eau, l’objectif étant de mettre en place des systèmes d’alerte précoce pour tous d’ici à 2027.