Suivez l'actualité météorologique des cyclones aux Antilles 24h/24 et 7j/7

Qui a incendié le point de vue en forme de cœur situé au Carbet ?

Le “cœur” est un petit espace touristique situé sur la côte Caraïbe face à la mer au nord de Martinique, dédié aux photos souvenirs. Dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 juillet 2024, il a été détruit par les flammes à Fond Capot, un acte malveillant à priori. Les créateurs de l’association à but non-lucratif sont désabusés, d’autant que ce n’est pas la première fois que leurs installations subissent des dégradations dans l’île.

S’agit-il d’un acte isolé inspiré par la bêtise, d’une dégradation volontaire dirigée contre l’association à but non-lucratif Valoriosation Martinique, ou d’une pure méchanceté ?

Telles sont les questions que se posent aujourd’hui les concepteurs du “cœur” du Carbet, au lendemain de sa dégradation par le feu.

Dégradation par le feu du point de vue du “coeur” situé à Fond Capot au Carbet (juillet 2024).

Nous sommes dans l’interrogation. Nous n’avons pas reçu de menaces, on n’a rien qui pourrait justifier en tout cas un tel geste. Au-delà du dégoût ressenti par l’ensemble des membres de l’association, c’est surtout une grosse forme d’incompréhension, puisque ce n’est pas la première fois que nous subissons ce type d’acte. On le rappelle encore une fois, on est une association à but non-lucratif, donc financièrement nous ne gagnons absolument rien à créer tout cela. Le plaisir pour nous, c’est de voir notre île voyager à travers les réseaux sociaux et surtout de voir la Martinique renforcer son attractivité touristique. Donc on a encore du mal à comprendre les motivations.

Christian Jean-Alphonse, président de l’association Valorisation Martinique

(au micro de Xavier Chevalier)

Ce site est en effet souvent choisi par les touristes afin d’immortalliser leur séjour dans l’île, mais aussi par les Martiniquais pour des photos de mariage par exemple. 

Sur ses réseaux sociaux, l’association évoquait déjà que sa balançoire implantée à l’Anse Caritan à Sainte-Anne avait subi au début de ce mois de juillet les effets de l’ouragan Béryl. Il est “l’un de vos spots préférés”, indique le post.

La balançoire de l’associoation Valorisation Martinique implantée à l’Anse Caritan à Sainte-Anne, endommagée par l’ouragan Béryl (juillet 2024).

Malgré toutes ces péripéties malheureuses, les jeunes de l’association restent déterminés plus que jamais à poursuivre leur mise en perspective des joyaux de l’île, contre vents et marées.

Merci à la grande majorité des personnes qui nous soutiennent malgré les épreuves et qui nous encouragent. Nous en sortirons plus forts.

Facebook de Valorisation Martinique

Read More

“Une saison des ouragans extrêmement active en 2024” : l’Université du Colorado revoit ses prévisions à la hausse

L’université du Colorado a revu, le 9 juillet dernier, ses prévisions légèrement à la hausse, quant à ce qui attend les pays exposés aux phénomènes cycloniques, en Atlantique, en 2024. Après de nouvelles estimations, les spécialistes parlent désormais de 25 phénomènes attendus, au lieu de 23 au départ.

À LIRE AUSSI : Saison cyclonique 2024 : hyperactive selon les chercheurs de l’Université du Colorado – 04/04/2024.

La chaleur des eaux de mer, un facteur de risque

L’actuelle saison cyclonique, qui était d’ailleurs déjà considérée comme “au-dessus de la moyenne” en termes d’activité, s’annonce donc encore plus active que celle de l’an dernier. Le passage précoce de Béryl, Ouragan de catégorie 5, en a peut-être donné un avant-goût.

Les scientifiques américains précisent que la zone est menacée par 11 s à 12 ouragans potentiels, dont 5 à 6 majeurs, lesquels pourraient atteindre ou dépasser la catégorie 3.
Il fait encore très chaud sous nos latitudes, et ce n’est pas de bon augure, en cette période. Cette révision est d’ailleurs justifiée par les températures élevées relevées en Atlantique et en mer des Caraïbes.

Nous prévoyons une saison des ouragans extrêmement active en 2024 dans le bassin Atlantique.

Université d’État du Colorado – 09/07/2024.

Prévisions saisonnières pour 2024, mises à jour le 9 juillet.

Une saison 2024 déjà bien active

Depuis le 1er juin, trois phénomènes ont fait parler d’eux dans la région : Alberto, Chris et Béryl ; le dernier a été le plus ravageur.

À titre de comparaison, la saison cyclonique 2023 avait été, selon les experts, la quatrième plus intense de l’histoire, depuis que les données sont enregistrées, avec 20 tempêtes nommées.

Read More

Tout un écosystème à l’épreuve du Tour de Martinique en Yoles rondes

Le lundi 15 juillet, débute le Tour de la Martinique en Yoles rondes et des dizaines de spectateurs vont assister à cet événement depuis les plages ou encore en pleine mer. Mais derrière cette fête populaire, le Parc Naturel Marin rappelle que le littoral abrite un écosystème en danger. Alors, un guide sera présent à chaque étape pour sensibiliser aux bons comportements à avoir et aux zones à préserver. (Re)voir le reportage de Delphine Bez et Morgane Garnier.

Martinique La 1ère

Comme beaucoup de plages, Vétiver a souffert du passage de l’ouragan Béryl. Le sable a été emporté, les herbiers dont se nourrissent les animaux marins ont été impactés et les coraux abîmés.

Avec l’arrivée massive des vacanciers et la popularité du Tour de la Martinique en Yoles rondes, la préservation du lieu est d’autant plus vitale aujourd’hui.

Les espaces côtiers sont des espaces relativement vulnérables avec des espèces sensibles très fragiles. Cette plage était une plage de sable. Il a migré un peu plus dans les terres. Nous avons à la place une plage de galets quasiment à 100% qui n’est pas un habitat favorable pour la ponte des tortues qui cherchent à creuser leurs nids.

Tiphaine Rivière, chargée de mission au Parc Naturel Marin de Martinique

En Martinique, les 5 espèces de tortues marines sont menacées. Dans l’eau, la proximité des humains les empêche de se nourrir et de remonter pour respirer. À terre, elle perturbe la ponte. Des actions en apparence anodines comme planter une tente ou faire du feu détruisent les œufs soigneusement enfouis.

Nous sommes actuellement en pleine saison. Pour la troisième année consécutive, le Parc Marin limite les zones autorisées au mouillage. Ainsi, à Trinité, lundi (15 juillet), la zone des herbiers sera balisée et tout ancrage interdit.

À chaque étape, il y a des zones à protéger. Ainsi aux Anses d’Arlet, ce sont les herbiers. Toute l’Anse Noire sera interdite au mouillage. À Grande-Anse, les engins à moteurs ne pourront pas naviguer partout.

Le guide du Parc Naturel Marin de Martinique pour le Tour de Martinique en Yoles rondes 2024.

Au Marin, ce sont les récifs coralliens qu’il faut préserver sur toute la Pointe Borgnèse. Au Vauclin, une partie de la mangrove sera balisée. Tout ancrage y sera interdit. Les agents du Parc seront en mer et à terre sur toutes les étapes du tour. Leur guide est accessible sur le site du Parc Naturel Marin.

Read More

Le radar météorologique de Martinique est en panne…en pleine saison cyclonique

Sur la page Facebook de Météo-France Antilles-Guyane, les internautes apprennent que le radar météorologique, opérationnel depuis 2023, connaît déjà une défaillance matérielle au cœur du système électronique.

Caroline Popovic

Depuis plusieurs semaines, les interventions sur le nouveau radar par les équipes techniques sur place ne fonctionnent pas.

Le constructeur est attendu pour effecteur les réparations.

La panne intervient en pleine saison cyclonique qui s’annonce particulièrement active. Les scientifiques prévoient un nombre record de cyclones puissants. 

L’information suscite des inquiétudes mais Météo-France Antilles-Guyane cherche à rassurer la population.

La veille météorologique et la surveillance de l’île par nos équipes de prévisionnistes reste pleinement assurée grâce aux radars de Barbade et de Guadeloupe, qui à eux deux permettent de couvrir l’ensemble du territoire. Nous mettons tout en œuvre pour rétablir la production et la diffusion de nos images radars.

Météo-France Antilles-Guyane/Facebook

Pour obtenir les images radar de la Martinique, il faut consulter Météo-France Guadeloupe, Saint-Martin et Saint Barthelmy. La Martinique est visible sur des images et des vidéos.

Chaque jour, Météo-France Antilles-Guyane diffuse des bulletins météo pour la Martinique, à des intervalles réguliers, sur les médias martiniquais et sur internet.

Il est aussi possible à suivre le lien sur Barbados Meteorological Services, le service météo de Barbade. Sur les images radar et satellites, on voit la Martinique.

Des sites comme NHC/NOAA, Centre cyclonique national de Miami donne des informations précises sur l’évolution du mauvais temps sur notre région. Leurs bulletins sont programmés à des intervalles réguliers. 

Le site interactif Interactive Zoom Earth est une carte météorologique en temps réel avec des images satellites et radar.

Les images sont impressionnantes mais il faut savoir les interpréter. 

Beaucoup d’amateurs en météorologie ont créé des sites internet et des pages sur les réseaux sociaux où ils publient des informations parfois erronées et souvent alarmantes.  

Cette vidéo postée sur Facebook aurait été tournée à la Jamaïque pendant le passage de l’ouragan Beryl. Il s’agit d’un faux.

Une vidéo d’une tornade qui aurait été créée par le passage du cyclone Beryl sur le Mexique a été dénoncée. C’était encore un faux.

Météo-France Antilles-Guyane s’excuse pour “la gêne occasionnée par la panne et l’inquiétude que pourrait susciter l’absence de données sur notre site internet en ce début de saison cyclonique.”

Ce n’est pas la première fois que le radar de la Martinique tombe en panne.

En 2021, après plus de 20 ans de service et un incendie criminel, le radar a dû être remplacé.  

En attendant la remise en service du radar météorologique de la Martinique, il est conseillé de suivre les sites professionnels et d’effectuer des préparatifs en cas d’arrivé d’un mauvais temps. 

Read More

La Grenade reçoit plus de 40 millions d’euros de l’Assurance catastrophe de la Caraïbe

Après le passage de l’ouragan Beryl qui a dévasté les Grenadines le 1er juillet 2024, le gouvernement de la Grenade solde toutes ses polices à la CCRIF, une assurance risque catastrophe de la Caraïbe pour financer la remise en état des infrastructures vitales.

Il s’agit de la plus grosse indemnité versée à un pays membre de la CCRIF, l’Assurance risque catastrophe de la Caraïbe.

En 2021, à la suite d’un tremblement de terre qui a dévasté la péninsule sud du pays, Haïti a obtenu près de 40 millions d’euros de la CCRIF.

La Grenade cotise à 3 des 5 plans d’assurance proposés par la CCRIF.

Après le passage l’ouragan Beryl qui a impacté Carriacou, Petite-Martinique et la partie nord de la Grenade, le gouvernement a décidé, pour la première fois de se faire indemniser par l’assurance. 

Presque 38,5 millions d’euros vont aider à financer les dégâts causés par le vent et la houle.

Près d’un million d’euros sera dédié aux dommages dans le secteur de la pêche. Le solde est pour couvrir les dégâts des inondations.

Je félicite le gouvernement de la Grenade d’avoir toujours maintenu ses polices d’assurance sans jamais en avoir eu besoin. Le pays a compris l’importance d’avoir cette protection financière pour épauler son économie en cas de désastre.

Isaac Anthony, directeur général de la CCRIF

La CCRIF s’engage à libérer les fonds dans un délai maximal de 14 jours après une catastrophe.

Le gouvernement de Saint-Vincent et les Grenadines recevra, près de 2 millions d’euros et Trinidad-et-Tobago l’équivalent de 300.000 euros pour aider après les dégâts de l’ouragan Beryl.

La somme à verser à la Jamaique n’a pas encore été finalisée.

Selon les estimations initiales, les indemnités pour Beryl s’élèveront à près de 75 millions d’euros.

En 2023, la CCRIF n’a déboursé que 4,7 millions d’euros.

62% des indemnités financent les besoins d’urgences, 14% la reconstruction des infrastructures à long terme et 9% le budget des pays sinistrés.

Sur l’île de Carriacou, le courant revient dans des quartiers.

Créée en 2007, la CCRIF est la première assurance où plusieurs pays contribuent à un fonds commun pour limiter l’impact financier des catastrophes naturelles dans la Caraïbe et en Amérique Centrale. 

Les membres de la CCRIF cotisent, aux tarifs avantageux, aux 5 plans d’assurances pour séisme, cyclone, inondations, les sinistres au secteur de la pêche ou la reconstruction du réseau de distribution de l’électricité. 

La couverture pour chaque catégorie est plafonnée à près de 150 millions d’euros.

CCRIF a déjà effectué 65 indemnisations pour un total de près de 274 millions d’euros.  

Basée aux Iles Caïmans, la CCRIF compte 30 pays membres de la Caraïbe et d’Amérique centrale ainsi que 3 compagnies nationales d’électricité d’Anguilla, Sainte-Lucie et la Grenade.

Les autres membres sont Anguilla, Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, la Barbade, Belize, les Bermudes, les Îles Vierges Britanniques, les Îles Caïmans, la Dominique, la Grenade, le Guatemala, Haïti, la Jamaïque, Montserrat, le Nicaragua, le Panama, Saint-Kitts et Nevis, Sainte-Lucie, Sint-Maarten, Saint-Vincent et les Grenadines, Trinidad et Tobago et les îles Turks et Caïcos.

Développée par la Banque Mondiale avec un don du gouvernement du Japon, la CCRIF a été capitalisée grâce aux contributions monétaires de la Banque de développement de la Caraïbe (la CDB), le Canada, l’Union-Européene, Irlande, les Bermudes et les gouvernements de France, du Mexique et de la Grande-Bretagne.

Tous les pays membres versent des frais d’adhésion à la CCRIF.

Des membres de la CCRIF, (2eme à gauche) Saundra Bailey, directrice-adjointe, 3eme à gauche) Timothy Antoine, président. Aiden Harrigan, Michael Gayle, Mariame McIntosh-Robinson et Deneice Yarde du Conseil d’administration.

Le président de la CCRIF, Timothy Antoine (originaire de Grenade) est l’actuel Gouverneur de la Banque centrale de la Caraibe de l’Est (ECCB). 

Le directeur général, Isaac Anthony est un économiste de Sainte-Lucie. Son adjoint, Saundra Bailey est de la Jamaïque.

Read More

La France et la Martinique viennent au secours des îles des Grenadines dévastées par l’ouragan Beryl

La solidarité française et martiniquaise est en action dans les Grenadines. Les livraisons de l’aide humanitaire s’enchaînent. Le travail des sapeurs-pompiers pour sécuriser les infrastructures vitales a été félicité par le Premier ministre de Saint-Vincent et les Grenadines.

Caroline Popovic

Une délégation de l’Union territoriale des sapeurs-pompiers de la Martinique, composée de 7 pompiers et d’une infirmière sont sur le terrain à Union Island où ils nettoient et sécurisent des infrastructures vitales comme l’hôpital, l’aéroport ainsi qu’une école.

Cette opération de solidarité en faveur de Saint-Vincent et les Grenadines apporte un coup de main organisé et efficace dans des zones où les habitants sont traumatisés et les autorités débordées par les urgences.

Le Premier ministre de Saint-Vincent et les Grenadines, Ralph Gonsalves a exprimé sa gratitude pour ces interventions.

— Union Territoriale des Sapeurs-Pompiers 972 (@Udsp972) July 10, 2024

Depuis quelques jours, ils travaillent dans des conditions difficiles. À Union Island, on estime que 90% des structures sont détruites ou endommagées. 

Composée de 7 membres dévoués, notre équipe a pris contact avec les autorités locales dès leur arrivée.
Leur première mission : la mise hors d’eau de l’#hôpital Célina GLOUDEN et l’école Mary HUTCHINSON, afin de garantir la sécurité des patients et du personnel #médical. pic.twitter.com/UKJSVFDpnn

— Union Territoriale des Sapeurs-Pompiers 972 (@Udsp972) July 8, 2024

Le bâtiment de la Marine, Dumont d’Urville, entame sa deuxième rotation vers les Grenadines depuis le passage de l’ouragan Beryl.

Le navire transporte d’importantes quantités de matériels et des produits de la première nécessité.  Il achemine aussi des équipements pour les soignants, des médicaments et des vivres, collectés par la Collectivité Territoriale de Martinique. 

Le président de la @CTM_Martinique, Serge Letchimy et le président du CA du @Sdis972, Jean-Claude Ecanvil étaient présents au chargement de matériel de protection pour soignants, médicaments et vivres à destination de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, à bord du Dumont d’Urville. pic.twitter.com/GCljHSh0Hj

— Sapeurs-Pompiers de Martinique (972) (@Sdis972) July 9, 2024

La Croix Rouge Française est également sur le terrain dans les îles des Grenadines.

Saint-Vincent et les Grenadines et la Grenade auront besoin de ce soutien humain et matériel pendant encore plusieurs mois. 

Read More

Solidarité Beryl à Saint-Barthélemy : Les larmes de Kelly, capitaine Grenadien venu embarquer 7 tonnes de vivres supplémentaires pour les Grenadines

Tout est parti d’un post Facebook qui cherchait des voiliers à destination des îles touchées par l’ouragan Beryl pour envoyer quelques colis et puis cela a enflammé toute l’île.

Comme on est une île qui prend pas mal de cyclones, on a eu Irma en 2017, il y a une solidarité énorme qui s’est réveillée et tout le monde a voulu donné.

Françoise Pingot, coordinatrice de l’opération

Françoise Pingot dite Fanfan, coordinatrice de “Solidarité Beryl” ©Eric Stimpfling – Guadeloupe la 1ère

Au final plus de 4 tonnes de vivres et de fournitures en tous genres ont été chargées ce samedi matin sur le bateau des douanes à destination de la Martinique puis de Saint-Vincent et les Grenadines. 

Chargement des vivres et fournitures sur le bateau des douanes pour l’opération “Solidarité Beryl”

Un immense merci à toute l’île qui donne sans compter, ça réchauffe le cœur . Vous êtes vraiment incroyables.

Françoise Pingot coordinatrice de l’opération

L’Isabella en provenance des Grenadines sur le quai de Gustavia ce dimanche 7 juillet 2024

Une opération de solidarité à long terme

Ce dimanche, c’est au tour de l’Isabella, un vieux caboteur battant pavillon de l’île de Grenade de faire escale à Saint Barthélémy. Le navire achève une tournée dans les îles du Nord pour charger les dons offerts aux sinistrés de Saint-Vincent et les Grenadines. Une semaine après le passage du cyclone, Kelvin Deroche, le capitaine de l’Isabella, reste profondément marqué par la situation sur place. Son émotion est palpable.

Kelvin Deroche dit Kelly, capitaine de l’Isabella ©Eric Stimpfling – Guadeloupe la 1ère

7 tonnes de vivres, d’eau, de vêtements et de fournitures diverses ont été embarquées ce matin à bord de l’Isabella. Un chargement qui fait suite à celui réalisé la veille toujours à Gustavia mais cette fois à bord de la DF 38 Sualouiga, la vedette des Douanes. Une opération de solidarité appelée à s’inscrire dans la durée. L’Isabella est attendue à Saint-Barthélemy dans deux semaines pour embarquer un nouveau chargement humanitaire.

Read More

L’ouragan Beryl anéantit le secteur de la plaisance dans les Grenadines

La plaisance est une source de revenus vitale pour l’économie des Grenadines situés dans le Sud caribéen. La destruction de cet archipel par l’ouragan Beryl met en péril la prochaine haute saison qui commence en novembre.

Caroline Popovic

Après le passage de l’ouragan Beryl, les compagnies de charters se sont transformées en transporteurs d’aide humanitaire. De la Martinique, Sainte-Lucie et de la Grenade, les maxi-catamarans ont été chargés de produits de premières nécessités et dispatchés dans les Grenadines.

La plaisance c’est aussi les amitiés tissées depuis des années entre les marins et les communautés dans îles des Grenadines. 

C’est aussi un secteur économique important. Toutes les compagnies de charter basées à la Martinique, à Sainte-Lucie, à Saint-Vincent et les Grenadines, Bequia et à la Grenade proposent des itinéraires d’une dizaine de jours dans les Grenadines. C’est une destination phare. 

À cette période de l’année, on fait beaucoup de promotions avant le début de la haute saison en novembre. 

Bequia, Mayreau, Tobago Cays, Union Island, Canouan et Carriacou sont les îles les plus fréquentées.

L’ouragan Beryl a tout écrasé.

Cette semaine l’itinéraire d’un charter, prévu aux Grenadines, a dû être changé à cause du passage de l’ouragan Beryl.

La compagnie de charter a amené ses clients en Guadeloupe pour visiter Marie-Galante et les Saintes. 

Au départ nous avons reçu la consigne de continuer vers la Grenade. Finalement l’itinéraire a changé heureusement. Au retour nous avons rencontré 47 Noeuds de vent dans le canal de la Dominique, c’était très impressionnant.

Gladys Louise-Alexandrine, marin

Selon le dernier rapport du FMI, Fond Monétaire International, après le COVID et l’éruption volcanique de la Soufrière, l’économie de Saint-Vincent et les Grenadines avait bien rebondi. Il y a des investissements et des touristes de retour.

Seule la menace permanente des catastrophes naturelles pourrait changer les fortunes de ce pays. 

L’ouragan Beryl a détruit les infrastructures et crée une vague de chômage.

Le secteur de la plaisance génère des milliers d’emplois dans plusieurs services.

Les compagnies de charters embauchent du personnel navigant. Dans des marinas, on a besoin de mécaniciens, de réparateurs de voiles. Il faut des restaurants, des hôtels, des magasins pour faire de l’approvisionnement, des revendeurs de produits frais, des guides touristiques et des chauffeurs de taxi. 

Dans les Grenadines, presque tout le monde travaille dans les métiers d’accueil, de la plaisance ou dans la pêche.

Pour faciliter le nettoyage des sites fréquentés par les visiteurs, le gouvernement de Saint-Vincent et les Grenadines était obligé de fermer l’accès à toutes les plages et les parcs sur son territoire, jusqu’à nouvel ordre. 

A Saint-Vincent et les Grenadines, toutes les plages et les parcs sont fermés.

Aujourd’hui, la question est posée. Les charters destinés aux Grenadines vont-ils pouvoir reprendre pour la haute saison qui commence dans 4 mois ?

Read More

Ouragan Beryl : la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle est sollicitée en Martinique

Du nord au sud de l’île, le littoral a subi une mer déchaînée à cause des effets provoqués par le passage de l’ouragan Beryl, à environ 200 km des côtes martiniquaises (entre le 1er et le 2 juillet 2024). Les dégâts matériels sont conséquents, d’où la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle du gouvernement, sollicitée par CTM au nom des villes touchées.

Même si la Martinique n’était pas sur la trajectoire directe de Beryl, les effets secondaires du phénomène ont néanmoins laissé des traces sur presque tout le littoral Caraïbe.

Du Prêcheur à Sainte-Anne en passant par Fort-de-France, Anses-d’Arlet et Sainte-Luce, les dégâts matériels sont nombreux.

Un restaurant partiellement endommagé lors du passage de l’ouragan Béryl à Sainte-Anne en Martinique (2 juillet 2024).

En pareil cas, les villes touchées peuvent recourir à la “reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle”, une requête qui remonte jusqu’au gouvernement, “seul habilité à reconnaître cette situation”.

C’est dans cette perspective que le président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique, a adressé un courrier mardi 2 juillet directement au chef de l’État, Emmanuel Macron.

Serge Letchimy sollicite cette mesure au nom de l’ensemble des communes, après avoir détaillé “l’ampleur des dégâts et les besoins urgents de la population”.

Cette reconnaissance permettra de mobiliser rapidement les dispositifs d’indemnisation et de soutien nécessaires, pour aider nos concitoyens à surmonter cette épreuve et à engager la reconstruction. Il est crucial que les compagnies d’assurances puissent intervenir sans délai afin d’indemniser les sinistrés et de financer les travaux de reconstruction. Nous comptons sur votre soutien et votre engagement pour faire face à cette catastrophe naturelle.

Serge Letchimy à l’adresse du Président Macron

Les effets collatéraux de l’ouragan Déryl au Prêcheur lors de son passage à environ 200 km de la Martinique (2 juillet 2024).

Les particuliers et les professionnels comme les restaurateurs installés en bordure de plage ayant été endommagés, doivent rapidement faire une déclaration de sinistre, accompagnée de photos.

C’est la première démarche à réaliser dans les 5 jours ouvrés après avoir eu connaissance du sinistre. Il faut adresser un courrier à votre assureur ou se déplacer dans une de ses agences. Il s’agit, en priorité, de l’informer du sinistre dont vous êtes victime avec les références de votre contrat d’assurance.

En général, “vous devez, dans les plus brefs délais, préciser les circonstances du sinistre, ses causes et fournir un état des dommages et tous justificatifs utiles à l’étude de votre dossier” conseille le site en ligne.

En outre, lors de la prochaine assemblée plénière de la Collectivité majeure (ce mois de juillet), “le déblocage d’une aide financière exceptionnelle sera proposé pour accompagner les sinistrés et des mesures spécifiques seront également mises en place pour soutenir les secteurs les plus touchés”.

Read More

Aux Grenadines, les habitants quittent leurs îles dévastées par l’ouragan Beryl

Les secours et de l’aide humanitaire commencent à arriver à Carriacou, Petite-Martinique et Union Island. Ces îles ont reçu de plein fouet les effets de l’ouragan Beryl. Des centaines d’habitants traumatisés par le passage du cyclone, préfèrent partir.

Caroline Popovic

L’accès devient plus facile aux îles des Grenadines dévastées par l’ouragan Beryl. Les secouristes sont sur place pour aider les malades. Les techniciens sont arrivés pour constater les dégâts. Les évacuations sont également en cours pour les blessés et pour ceux qui veulent tout simplement quitter les îles.

Ils sont fatigués, traumatisés et ils ont tout perdu. Ils montent sur les embarcations avec des valises. Certains ne savent pas s’ils vont retourner.

À l’Union Island c’est l’exode. Sur l’île 90% des bâtiments sont détruits. Sans eau, nourriture et électricité, beaucoup d’habitants sont partis sur les premiers bateaux.

Ce type de tempête ? Je ne souhaiterais pas ça pour mon pire ennemi.

Seymour Laborde, habitant d’Union Island au micro de Kenton Chance, IWN média

Beaucoup ne reviendront pas. Ils ont envie de s’éloigner de cette expérience traumatisante.

Les sinistrés d’Union Island arrivent à Kingstown, capitale de Saint-Vincent et les Grenadines.

À la Dominique, après le passage de l’ouragan Maria en 2017, 20% de la population a quitté le pays pour ne jamais retourner.  

Les élus et les techniciens de Saint-Vincent et les Grenadines et de la Grenade sont sur place pour évaluer les dégâts.

L’aide humanitaire a été envoyée par les pays comme Antigua et Barbuda, Saint-Kitts et Nevis, Trinidad et Tobago et le Guyana.

Les marins de toute la Caraibe ont également pris des initiatives privées. Ils remplissent leurs bateaux avec toutes sortes de produits de première nécessité et ils prennent la direction des îles du sud de la Caraibe.

A l’Union Island, les bateaux commencent à livrer de l’aide humanitaire.

La reconstruction sera longue. En temps normal, les Grenadines accueillent plusieurs milliers de vacanciers chaque année. La région est populaire avec les plaisanciers car le tourisme est le pilier de l’économie de ces îles.

L’ouragan Beryl a détruit les ports, les hôtels et les restaurants. Pire encore, toute la végétation a été brûlée par les vents et les plages d’orées sont toutes abîmées.

Un appel à l’aide a été envoyé aux institutions financières internationales.

La CDB, Banque de développement de la Caraïbe travaille sur un programme pour aider la reconstruction des pays dévastés. 

L’Union Européene va également contribuer à hauteur de 450.000 euros en aide humanitaire aux pays sinistrés.

Read More