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Category: Cyclone Guadeloupe

PORTRAIT. Gaël Musquet, l’expert des risques naturels

Un nouvel exemple d’excellence guadeloupéenne : rencontre avec Gael Musquet, spécialiste environnement et prévention des catastrophes naturelles. Son expertise sera importante lors des Jeux Olympiques de Paris, en Juillet prochain.

Que faire en cas d’urgence climatique ? La question se pose, dans le contexte actuel de dérèglement climatique, dans le monde. À Paris, les organisateurs des très prochains Jeux olympiques et paralympiques 2024, s’interrogent aussi quant aux procédures à mettre en place, si les éléments se déchaînent durant les épreuves, en juillet/août prochain. Ils peuvent s’appuyer sur l’expertise d’un Guadeloupéen : Gaël Musquet, spécialiste de la prévention des risques.

En septembre 1989, alors qu’il n’était encore qu’un enfant, le jeune Gaël a vécu le passage du cyclone Hugo sur l’archipel de la Guadeloupe. Il a vu les dégâts que peuvent occasionner de tels phénomènes d’envergure. Dès ce jour-là, il a fait des risques naturels, un sujet à maîtriser.

Pour moi qui suis né en Guadeloupe, qui ai vécu l’ouragan Hugo en 1989, on est des sentinelles du réchauffement climatique. Résoudre ces problèmes, en tant qu’Ultramarin, c’est résoudre tout un tas de problèmes auxquels l’humanité en général est confrontée. Et notre rôle, en tant que sentinelles, en tant que hackers éthiques nés sur un territoire sentinelle, c’est de porter ces solutions et de les distribuer au plus grand nombre.

Gaël Musquet, spécialiste dans la prévention des catastrophes naturelles

Gaël Musquet a suivi des études en météorologie, avant de diversifier son champ de compétences. On lui connaît un caractère pragmatique : il aime trouver des solutions à des problèmes concrets et aider autrui.

Aujourd’hui, à 43 ans, il fait donc partie des spécialistes consultés par l’Etat, en amont des JO Paris 2024. À ce titre, il est régulièrement invité dans des émissions télévisuelles nationales.

Gaël Musquet, dans le cadre de l’organisation des JO Paris 2024, est invité sur de nombreux plateaux de télévision – Février-mars/2024.

Avec des confrères, il doit réfléchir et organiser les systèmes d’alerte adéquats, en cas d’aléas, comme des inondations, des incendies, ou encore des catastrophes technologiques. Ce système a été expérimenté, en janvier dernier, grandeur nature.

Il fallait aussi vérifier qu’on était en capacité, dans le cadre des Jeux Olympiques, de bien diffuser des alertes à destination des populations francophones, mais aussi étrangères. Et c’est l’avantage de ce protocole : c’est qu’il permet de recevoir ce message sur son téléphone, même si on n’est pas connecté à son opérateur.

Gaël Musquet, spécialiste dans la prévention des catastrophes naturelles

Il a été contacté notamment parce que depuis 2019, il pilote l’exercice Caribe Wave, qui vise à préparer les autorités, les collectivités et les populations exposées au risque tsunami, à l’éventuelle arrivée d’une vague hors norme ; un projet auquel il participe au sein du Groupe Intergouvernemental de Coordination pour le Système d’Alerte aux Tsunamis et Autres Risques Côtiers pour les Caraïbes et les régions adjacentes.

REPORTAGE/ Albane Lussien / Massimo Bulgarelli / R. Moine / M. Ségalas / P. Crossos

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EBOULEMENTS. Les Sablières de Guadeloupe dans le collimateur de Vieux-Fort et Gourbeyre

La coupe est pleine pour les maires de Gourbeyre et de Vieux-Fort. Ils ont alerté la présidence de la République sur les dégâts que cause la Sablière et demandent l’intervention du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer. Une réponse leur est parvenue. La recherche d’une solution doit débuter.

Nadine Fadel, avec Thierry Philippe

Les maires de Gourbeyre et de Vieux-Fort ne veulent pas revivre les évènements de 2022 et 2023. Lors d’évènements climatiques intenses (les tempêtes Fiona en septembre 2022, puis Philippe et Tammy en octobre 2023), des dizaines de milliers de tonnes de sable noir volcanique ont dévalé les pentes des Monts Caraïbes et se sont déversées en contrebas, notamment sur la Route départementale 6 et la marina de Rivière Sens. Ces agrégats provenaient de la carrière de Gourbeyre, gérée par la société Les Sablières de Guadeloupe Exploitation (SGE), qui trône entre les ravines Salée et Turlet et surplombe les secteurs sinistrés.

La facture, à chaque fois, pour le contribuable, pour déblayer et rendre les infrastructures aux usagers, a été colossale : elle s’élève à plusieurs millions d’euros. Les dégâts sont donc économiques, mais aussi environnementaux ; la faune et la flore pâtissent de ces évènements récurrents.

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Parce qu’il y a urgence à intervenir, avant la période cyclonique 2024, afin que ces éboulements ravageurs ne se reproduisent pas, les maires des deux communes les plus impactées ont décidé d’agir. Claude Edmond et Héric André ont alerté le président de la République sur cette question notamment environnementale et ont obtenu une réponse, le 16 février dernier : l’Elysée remet le dossier entre les mains du ministre de l’intérieur et des Outre-mer Gerald Darmanin et du préfet Xavier Lefort.

Pour Heric André, la solution devra être consensuelle.

Forcément, tout le monde est sensibilisé à la nécessité de trouver une solution (…). Nous n’avons pas obtenu de solution, parce qu’il ne peut pas y avoir de solution. Mais, au moins, nous avons entamé une procédure qui nous conduira à trouver une solution consensuelle. Je rappelle que nous sommes dans un problème qui intéresse tout le monde, il y a plusieurs partenaires. Il faut qu’on puisse se réunir et trouver les moyens de nous organiser, de réfléchir surtout, pour que la solution consensuelle aille dans le sens e tout le monde.

Héric André Maire de Vieux Fort

Héric André Maire de Vieux Fort. ©Thierry Philippe – Guadeloupe La 1ère

Outre la mobilisation de services de l’Etat, les maires de Gourbeyre et de Vieux-Fort comptent sur l’implication de l’entreprise SGE, pointée du doigt, pour contribuer à la recherche de solution.

Tractopelle creusant la montagne, au coeur de la carrière de Gourbeyre.

En attendant, les riverains vivent dans l’inquiétude de nouveaux dégâts, dans un contexte de dérèglement climatique, où les phénomènes d’envergure se multiplient.

Lors des éboulements de 2022 et 2023, les agrégats émanant de la Sabliètre ont creusé de larges sillons sur les flans des Monts Caraïbes.

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L’Etat modernise le système d’indemnisation des pertes de récolte en Outre-mer lors des évènements climatiques.

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, chargée des Outre-mer, a présenté une ordonnance relative à la gestion du risque climatique en agriculture en outre-mer. Il va s’agir pour le gouvernement de moderniser l’actuel système d’indemnisation des pertes de récolte en outre-mer lors des évènements climatiques.

Guadeloupe La 1ère

L’ordonnance voulue par le gouvernement s’appuie sur l’article 14 de la loi du 2 mars 2022. Elle a pour but :

  •  De préciser les principes d’intervention du Fonds de secours pour l’outre-mer dans le domaine agricole dans la loi et, d’autre part,
  • D’ouvrir le dispositif de l’assurance-récolte dans les outre-mer, en l’adaptant.

Le dispositif de l’assurance-récolte repose sur un partage équitable du risque entre l’Etat, les agriculteurs et les entreprises d’assurance. Il s’agit d’une assurance subventionnée qui correspond à l’intervention de droit commun du FNGRA.

Par ce biais, le gouvernement souhaite accompagner le développement de l’assurance agricole Outre-mer. L’ordonnance sera d’ailleurs complétée par une expérimentation qui permettra également d’introduire un niveau d’indemnisation majoré, qui existe pour l’hexagone dans le cadre du FNGRA, en cas de calamité.

Mécanismes des indemnisations après risques naturels

Une ordonnance qui comporte aussi une disposition transitoire permettant de fluidifier le passage de l’ancien système du Fonds de secours au nouveau dispositif.

Pour le gouvernement, l’ordonnance relative aux outils de gestion du risque climatique en agriculture en outre-mer doit permettre de contribuer au renforcement de la résilience de la production agricole ultramarine face aux aléas climatiques. Un engagement pris par le gouvernement vis-à-vis des exploitants agricoles d’outre-mer.

Le gouvernement prévoit d’entamer rapidement, en lien avec les professionnels du secteur, les travaux nécessaires à l’élaboration des textes d’application de l’ordonnance, en particulier s’agissant des seuils et taux d’indemnisation. Ces textes réglementaires permettront de garantir le meilleur niveau possible d’indemnisation des exploitants agricoles des outre-mer, qu’ils soient assurés ou non.

La Grand-Terre après les passages de cyclones

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Des vigilances météo dans les îles de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy

Une météo capricieuse concerne progressivement les îles de Guadeloupe et les collectivités de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy. C’est un front pluvio-orageux venu du Nord qui est en cause.

L’impact sur les îles du Nord 

L’actuel mauvais temps, issu d’une dépression des latitudes tempérées, balaye les Caraïbes d’Ouest en Est. Situé au niveau des îles Vierges, ce mercredi matin (7 février 2024), il se rapproche très progressivement de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy.
À l’avant de ce front, le vent, qui souffle assez fort depuis le Sud-Sud-Ouest, lève une houle, elle aussi de direction inhabituelle, impactant particulièrement les côtes exposées au Sud et à l’Ouest.

La houle de secteur Sud s’oriente progressivement au Sud-Sud-Ouest : elle concerne les côtes Caraïbe et Sud de Saint-Barthélémy, ainsi que les Terres-Basses à Saint-Martin. Même si elle a tendance à s’amortir, sa direction reste particulièrement discriminante pour les rivages précités, qui peuvent subir quelques submersions. Les mouillages des bateaux seront encore sollicités. Les creux moyens, de l’ordre de 2m ce matin, côté Caraïbe, s’amortissent à 1,60m en soirée puis 1,20m en fin de nuit prochaine. Demain jeudi, la houle s’orientera à l’Ouest, puis au Nord-Ouest, pour des creux voisins d’un mètre.

Les premières averses de la dégradation se produisent ce mercredi matin. Cet après-midi, la pluie prendra un caractère plus continu et s’intensifiera, le pic de l’épisode étant prévu cet après-midi et ce soir. Les cumuls pourront être importants, que ce soit ponctuellement, lors de très fortes averses ou sur la durée de l’épisode. Une importante activité électrique est également à craindre, en raison des nombreux orages qui constituent ce front. Demain jeudi, les averses risquent d’être encore assez nombreuses avant une amélioration prévue en soirée.

Le vent souffle assez fort et de direction inhabituelle Sud-Sud-Ouest, entre 35 et 45 km/h de moyenne, voire davantage sur les mornes, avec des rafales dépassant souvent 60 km/h, voire 80 km/h au passage des averses orageuses. La nuit prochaine, le vent faiblit mais prend une direction Ouest également inhabituelle, avant de s’établir au Nord-Ouest jeudi, en se renforçant autour de 35 km/h de moyenne.

La nuit dernière (de mardi à mercredi), des forts vents ont été mesurés, de l’ordre de :

  • 40 à 50 km/h pour les vents moyens à Gustavia et 70 km/h en rafale ;
  • 25 à 35 km/h pour les vents moyens à Grand-Case et 86 km/h en rafale.

L’impact sur les îles de Guadeloupe

Concernant la Guadeloupe, le vent de Sud-Sud-Est, qui souffle assez fort à l’avant de la dégradation attendue demain, rend la mer inhabituellement agitée en Côte-sous-le-vent.

Même si elle a tendance à s’atténuer légèrement, durant cette journée de mercredi, la houle de secteur Sud agite la mer plus qu’à l’accoutumée sur la côte Ouest de la Basse-Terre. Les mouillages risquent d’être sollicités.

Demain jeudi, cette houle devrait s’orienter Sud-Ouest, puis Ouest, des directions encore pénalisantes pour les zones littorales précitées.

Une amélioration est attendue vendredi matin.

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Après plusieurs glissements de terrain, l’inquiétude d’entrepreneurs de la zone artisanale de Morin à Saint-Claude

Le 22 octobre dernier un important glissement de terrain, accentué dans la nuit du 26 octobre avait eu pour conséquence le basculement de plusieurs voitures de location plusieurs mètres en contrebas. Depuis que s’est passé ? Qu’en est-il du sort des 5 entreprises, situées juste au-dessus de l’éboulement.

Bruno Pansiot-Villon, Olivier Duflo et Yasmina Yacou

Le souvenir des éboulements et des glissements de terrain du 22 octobre, suite au passage de l’ouragan Tammy, puis du 26 octobre, restent vivaces pour les chefs d’entreprises et salariés de la zone artisanale de Morin, à Saint-Claude.

Deux événements qui ont eu comme conséquence le basculement de plusieurs véhicules en contrebas, dans la rivière du Galion. 

Trois plus tard, l’inquiétude est toujours bien présente. Surtout que Didier, soudeur métallier sur cette zone artisanale a remarqué une fissure au sol. 

On craint pour l’entreprise. La mairie nous a donné deux mois pour sortir de là” confie-t-il. Il souhaite savoir comment il sera accompagné. “Pour déménager une entreprise comme celle-ci, ce n’est pas évident“.

Des frais et des conditions de démanagement difficiles pour le garage automobile situé juste au-dessus de la zone d’éboulement. Pour Vanessa Tillé, assistante de gestion, il est compliqué de prévoir, sans informations concrètes. 

Depuis le 21 décembre 2023 : un arrêté mentionne, suite entre autre, à l’expertise du Bureau de Recherches Géologiques et Minières que d’autres éboulements ne peuvent que se reproduire à l’avenir.

Il est également ordonné aux entreprises à proximité immédiate : de délester de tout poids la tête de falaise, d’en interdire l’accès, comme d’en interdire toute activité.

A (re) voir le reportage de Bruno Pansiot-Villon et Olivier Duflo : 

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Ouragan Tammy : déception de Loïc Tonton, les vents violents qui ont balayé La Désirade ne figurent pas dans l’arrêté de catastrophe naturelle

L’arrêté de catastrophe naturelle a été publié au Journal officiel, le 10 décembre dernier. Mais, il ne s’agissait pas de celui concernant la tempête Philippe comme il a été annoncé mais celui pris suite au passage de l’ouragan Tammy. 

Après avoir été ravagé par des vents violents pendant plus d’une heure, le 22 octobre, la territoire de l’est guadeloupéen attendait tout naturellement de voir les dégâts reconnus au niveau national… A La Désirade, les dégâts de la houle ont été reconnus mais pas ceux du vent. Ce que ne comprend pas le maire qui estime que c’est le vent qui est responsable de 95 % des dégâts. 

Le motif du rejet est que le phénomène ne réunit pas les critères fixés par l’article L.122-7 du Code des assurances.

Les contrats d’assurance garantissant les dommages d’incendie ou tous autres dommages à des biens situés en France, ainsi que les dommages aux corps de véhicules terrestres à moteur, ouvrent droit à la garantie de l’assuré contre les effets du vent dû aux tempêtes, ouragans et cyclones, sur les biens faisant l’objet de tels contrats, sauf en ce qui concerne les effets du vent dû à un événement cyclonique pour lequel les vents maximaux de surface enregistrés ou estimés sur la zone sinistrée ont atteint ou dépassé 145 km/ h en moyenne sur dix minutes ou 215 km/ h en rafales, qui relèvent des dispositions des articles L. 125-1 et suivants du présent code.

Article L.122-7 du Code des assurances

Pour Loïc Tonton, en plus en l’absence de capteurs en fonctionnement permettant de mesurer avec précision la vitesse des vents, la déclaration aurait dû, par principe, prendre en compte les vents.

 

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Tempête Philippe : l’état de “catastrophe naturelle” reconnu pour 11 communes de l’Archipel

Les communes concernées par cette reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour la tempête Philippe sont les suivantes : Les Abymes, Baillif, Basse Terre, Capesterre Belle Eau, La Désirade, le Gosier, Gourbeyre, Saint Claude, Trois Rivières, Vieux Fort et Vieux Habitants.

Sont pris en compte les dégâts d’inondations et les coulées de boue…

(Voir : Tempête Philippe. Inondations, éboulements, routes barrées… le point sur la première moitié de la nuit, en Guadeloupe)

La Désirade elle, bénéficie en plus de la caractéristique “d’inondations par choc mécanique des vagues”. En clair, les dégâts causés par la houle sont aussi pris en charge. Mais le dossier de l’île a été rejeté pour ce qui est des vents cycloniques.

Avec cette reconnaissance d’état de catastrophe naturelle, deux cas de figure possibles : le premier, si vous n’êtes pas assuré, vous pouvez bénéficier du fonds de secours pour l’Outre-mer. Il faut donc vous adresser à votre mairie pour savoir comment faire.

Dans le second cas, si vous êtes assuré : vous devez faire votre déclaration de sinistre à votre compagnie d’assurances ou à votre courtier d’assurance. L’envoyer le plus rapidement possible au plus tard 30 jours après la publication de l’arrêté au Journal officiel. Le délai s’étant donc jusqu’au 9 janvier 2024…

L’état recommande également une déclaration courrier par lettre recommandée, de préférence avec accusé de réception, à votre assureur.

En cas de prise en charge de la réparation (partielle ou totale) de vos biens, il est conseillé de conserver les factures d’achat de matériaux pour qu’elles soient prises en compte par l’assureur.

À conserver aussi, les objets endommagés car ils seront examinés par l’assureur ou l’expert désigné pendant l’expertise.

 

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COP28 : à Petit-Bourg en Guadeloupe, “les glissements de falaises se font très rapidement et mettent en danger la vie des familles” [David Nébor dans Climat : des résistants en Outre-mer]

Les premiers réfugiés climatiques de France vivent à Petit-Bourg en Guadeloupe. Les tempêtes et les épisodes de pluies diluviennes se multiplient avec une intensité accrue par le dérèglement climatique. Ces phénomènes météorologiques accélèrent l’érosion du littoral. Des glissements de terrain récurrents grignotent les falaises. David Nébor, maire de la commune, a dû prendre des décisions radicales.

Outre-mer la 1ère

La commune de Petit-Bourg, située sur la Côte-au-vent entre Baie-Mahault et Goyave en Guadeloupe, subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique.

Glissement de terrain à Petit Bourg, la falaise est rongée par l’érosion du littoral

La montée des eaux et l’écoulement des eaux pluviales accentuent les glissements de terrain et rendent la vie sur le littoral trop dangereuse voire impossible. Les falaises se sont fragilisées au fil du temps. Une étude du BRGM, Bureau de recherches géologiques et minières, a identifié les constructions de Petit-Bourg situées en “zone de menace grave pour la vie humaine”.

Au total, 80 constructions des quartiers Bovis et Belair sont concernées par des risques d’effondrement le long de la côte de Petit-Bourg. La difficile décision de libérer les maisons de leurs occupants et de démolir les constructions à risque a été prise heureusement à temps. Lors de la tempête Fiona, en septembre 2022, certains pans de la falaise ont chuté emportant avec eux des habitations vidées de leurs occupants mais remplies d’histoires de familles.

Le littoral à nu après des mouvements de terrain à Petit Bourg en Guadeloupe

Des familles entières doivent quitter une maison souvent transmise de génération en génération. Des vies entières passées au bord de la mer doivent être relogées dans les terres : c’est toute la difficulté du maire de Petit-Bourg. Faire comprendre et accepter le danger, convaincre ses habitants de rejoindre de nouvelles résidences construites pour ces réfugiés climatiques.

Le relogement se fait souvent le cœur lourd. Ce nouvel emménagement n’était pas souhaité. Le maire a dû se battre contre le déni du danger des occupants du littoral. Cette relocalisation touche l’affect. L’épisode de pluies intenses en novembre 2022 deux mois après Fiona a enteriné les décisions. Plusieurs habitants de la commune ont franchi le pas et changé de cadre de vie. Ils habitent désormais le quartier Saint-Jean dans les terres.

Pour aller plus loin : 

Érosion du littoral : 25 communes des Antilles-Guyane sur la liste des territoires menacés

Retrouvez le documentaire Climat : des résistants en Outre-mer complétés de 10 modules courts qui présentent les actions de résistants ultramarins engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique et ses conséquences.

Réalisation Jean-Michel Vennemani
Production Cinétévé / France Télévisions
Durée : 1’30 minutes  © 2023

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Rivière-Sens : mobilisation citoyenne pour la sauvegarde des Monts Caraïbes

Ce matin, un mouvement de protestation populaire du collectif de défense de l’environnement du Sud basse terre a appelé les citoyens à se mobiliser contre l’exploitation de la carrière des Sablières de la Guadeloupe.

Une mobilisation citoyenne d’une centaine de personnes avait lieu ce samedi, à Rivière-Sens, pour dire non à la destruction des Mont Caraïbes et contre l’exploitation de la carrière des Sablières. Un collectif qui dénonce “un vrai scandale écologique”. Un combat qui porte sur trois domaines : l’économie, l’écologie et le domaine historique.

Dans la montagne, il y a des arbres et des forêts. On sait que les arbres protègent le climat. Le problème du réchauffement climatique, ça vient aussi du fait du trafic des hommes avec les voitures qui polluent et le fait que l’on détruise l’environnement. On a aussi un rôle à jouer ici en Guadeloupe. Il faut protéger l’environnement et notre cadre de vie. Mais on est en train de détruire cette montagne à coups de bulldozer.

Alain Plaisir, président du Cippa

Le collectif redoute un nouveau scénario catastrophe après les tempêtes tropicales et les pluies diluviennes qui se sont suivies d’un ensablement de la marina de Rivière Sens et de la route qui longe le littoral.

Alain Plaisir, président du Cippa

©Guadeloupe

Le collectif aurait déjà écrit deux lettres au préfet et à la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Deal), restées sans réponse selon leurs dires.

Claude Edmond, maire de Gourbeyre

©Guadeloupe

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Grandes Antilles : plusieurs territoires, dont Haïti, sous la menace d’un phénomène cyclonique

Les territoires de la Jamaïque, de Cuba et d’Haïti sont copieusement arrosés, par une perturbation actuellement située à environ 325 kilomètres à l’Ouest-Sud-Ouest de Kingston, capitale jamaïcaine. Les services météorologiques parlent d’un cyclone potentiel n°22. La trajectoire du phénomène est inhabituelle ; selon le NHC (National Hurricane Center), le système se déplace vers le Nord-Est, à une vitesse de 17 km/h.

La trajectoire du potentiel système cyclonique n°22 est inhabituelle – 17/11/2023.

Son centre devrait traverser la Jamaïque dans la journée de ce vendredi 17 novembre 2023, passer sur le Sud-Est de Cuba tôt samedi, puis sur le Sud-Est des Bahamas et des îles Turques et Caïques, dans le courant de la journée de samedi.

Les vents maximaux soutenus sont proches 55 km/h, avec des rafales plus élevées. Un renforcement est possible, au cours des prochains jours et la perturbation pourrait devenir une tempête tropicale, d’ici la fin de journée.

Pour ce qui est du vent, les conditions de tempête tropicale sont possibles en Jamaïque, dans l’Est de Cuba et en Haïti ce vendredi, puis dans le Sud-Est des Bahamas et les îles Turques et Caïques samedi.

Les pluies de ce potentiel cyclone tropical 22 devraient être conséquentes dans certaines parties du Panama, du Costa Rica, de la Jamaïque, du Sud-Est de Cuba et d’Hispaniola, jusqu’à dimanche matin. Ces pluies sont susceptibles de provoquer des inondations soudaines, ainsi que des glissements de boue, dans les zones de terrain plus élevé.

La houle générée devrait, quant à elles, affecter certaines parties de la Jamaïque, Haïti et le Sud-Est de Cuba, au cours des prochains jours.

La Jamaïque, Cuba et Haïti sont actuellement copieusement arrosées.

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