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Franck Aristide, Nadine Fadel • Publié le 27 août 2024 à 03h00

Les effets d’un séisme majeur, à l’image de celui de 1843, ont été modélisés par la Caisse centrale de réassurance. Cet organisme, qui assure la gestion du régime d’indemnisation des catastrophes naturelles, a développé cette simulation, afin d’évaluer la somme des dégâts qui seraient provoqués dans l’archipel guadeloupéen, si un Big One survenait. Conclusion : un tel phénomène serait dévastateur.
Les assureurs auraient à régler entre 3,3 et 7,7 milliards d’euros, pour compenser les préjudices subis par leurs clients. Le montant des dommages causés localement serait donc colossal, selon ce modèle de risque sismique.
La fourchette précitée tient compte des incertitudes sur la magnitude, la localisation, la profondeur et la façon dont la faille se comporterait.

Le coût des dégâts concernerait majoritairement les particuliers, à 52% ; 48% seraient dus aux professionnels.
Autre enseignement : la commune de Saint-François à elle seule concentrerait 12% des dommages assurés.

Le dernier phénomène comparable à celui modélisé par la Caisse centrale de réassurance remonte à 1843. Ce séisme de magnitude 8,5 (échelle de Richter) et l’incendie qu’il avait provoqué durant près d’une semaine, en particulier dans l’agglomération pointoise, avait causé la mort de 3000 personnes, 2000 habitants avaient été blessés et la quasi-totalité du bâti en pierre avait été détruite. La Guadeloupe, mais aussi Antigua et Barbuda, Saint Kitts et la Dominique avait été impacté, à l’époque.

Aujourd’hui, les méthodes de construction ne sont plus les mêmes et les mesures de prévention sont bien plus répandues. Pour autant, cette étude a de quoi interpeller, notamment sur le sort des constructions vieillissantes du territoire.

“Un taux de chlordécone supérieur à la valeur limite autorisée (0,100 µg/l) a été détecté dans l’eau produite par l’usine Belle-Eau-Cadeau“, communique le Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe (SMGEAG). Il a été mesuré à 0,2 µg/l lors du contrôle sanitaire réalisé par l’Agence régionale de santé (ARS), puis entre 0,12 et 0,16 µg/l lors de l’auto-contrôle à l’initiative du SMGEAG.

Dans ce contexte, les usagers de plusieurs secteurs de quatre communes de l’archipel “ne doivent pas consommer l’eau pour la boisson, la préparation des aliments et le brossage des dents“ ; ce, jusqu’à la levée de l’interdiction en cours. Il s’agit de :

• Capesterre–Belle-Eau (sections Fromager, Cité des Sources, Bourg, Brest, La Plaine, Morne Cinq jours, Fonds-Cacao, Bord Bois, Carbet, Cacoville, Saint Denis Cacador, Petit Marquisat, Routhiers, Îlet Pérou, Morne d’Or, Sarlassone, Petit-Pérou, Cambrefort, Bidou, Lotissement Anita Turlet, Lotissement Loic Petit, Blondinière, L’Habituée, Saint Sauveur, Bananier, Lotissement Babin, Trou aux chats, Trou aux chiens, Moulin à eau, Marquisat, Lotissement Moulin à Eau, Allée Dumanoir, Cayenne, Geta, Les Flamboyants) ;
• Terre de Haut ;
• Terre de Bas ;
• Trois-Rivières (sections Grande-Anse, Bord de mer, Route de la plage, Cocoyer).

Les travaux de renouvellement des filtres à charbon actif de l’usine concernée débuteront la semaine prochaine, indique le gestionnaire de l’eau. Ce dernier précise qu’en attendant la fin de cette opération, une diminution de la production a été décidée, dès hier (vendredi 23 août 2024) ; le pompage des sources d’eau brute les plus chargées en pesticides a été stoppé.
Il découle de ce choix d’inévitables perturbations dans les zones impactées, durant le week-end.

“De nouveaux prélèvements seront effectués lundi 26 août, afin de recontrôler le taux de chlordécone dans l’eau produite et distribuée après cette intervention“, explique le SMGEAG, qui ne manquera pas de communiquer sur les prochains résultats.

Deux packs d’eau par foyer sur présentation de sa pièce d’identité et d’un justificatif de domicile… Voilà ce qu’ont pu récupérer les habitants du Gosier, ce mardi 20 août. La municipalité organisait une distribution des bouteilles livrées par le SMGEAG, le matin.

Et dès 9 heures, au pôle administratif de Périnet, ce sont des usagers quelque peu agacés qui ont fait la queue pour obtenir le précieux liquide.

©Guadeloupe

En raison des fortes pluies générées par la tempête Ernesto, la production de l’eau potable est perturbée depuis la semaine dernière. Les résultats des contrôles de la qualité de l’eau potable effectués le 14 août en sortie d’usine par l’Agence Régionale de Santé de Guadeloupe, ont révélé la présence d’une contamination bactériologique.

La commune a installé deux autres points de distribution, dans l’après-midi, à l’école Klébert Moinet de Mare-Gaillard et au Palais des sports et de la culture situé à Bas-du-Fort.

Présente ce matin, Liliane Montout, maire du Gosier, bien consciente des difficultés de ses administrés, se veut positive. 

Dans la nuit, ils [SMGEAG] ont rempli les citernes. Donc, il y a de l’eau potable dans les citernes, dans tout le Gosier. Cela commence à aller. 

Liliane Montout, maire du Gosier

Pour Marcus Agbekodo, cette contamination n’est pas une surprise. Selon le directeur général du Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe, si l’état de vétusté des canalisations a, bien entendu, sa part de responsabilité, la stratégie d’avoir misé sur la captation de sources de surface serait la principale raison de la détérioration de la qualité de l’eau.

©Guadeloupe

Les quartiers et sections du Gosier concernées :

Bois de Rose, Route de Cocoyer, Champagne, Leroux, Impasse Leroux, Tambeau, Mare à Bwé, Goyave, Besson, Morne Diavet, Grande Ravine, Impasse Nocente, Besson, Chemin de Labouaye, Barbès, lotissement Cannelle, Lotissement Vanille, Guiampo, Beaumanoir, Michaux 1, Michaux 2, Maudette, Gros Monbin, Brindeau, Petit-Havre, Morne Jacques, Vercino, Route de la Mutuelle, Providence, Pliane, Vercino, Rue de la Chapelle, Salline, Plateau Joab, Beline, Mare Gaillard, Fond-Thezan Sainte Anne, Filbustier, Bernard, Béline, Simonet, le Bourg Gosier, Belle Plaine , Riviera, Bas Du Fort, Montauban, Route des Hotels, Brindeau, Petit-Havre, Vercino, Route de la Mutuelle, Providence, Plaine Vercino, Rue de la chapelle, Salline, Poucet, Pointe de la Verdure, Bourg, L’Houezel, Dampierre, Dunoyer, Périnet, Grande Ravine, Belle Plaine, Fond Marius, Leroux, Bouliqui, Moreau, Grands Bois, Saint-Félix.

Guadeloupe La 1ère • Publié le 19 août 2024 à 15h57

Après les analyses réalisées en sortie d’usine de traitement de La Digue à Capesterre-Belle-Eau et de Solitude à Sainte-Rose qui ont montré qu’il y avait une contamination bactériologique, de nouveaux contrôles sont faits ce lundi afin de faire le point de la situation.

D’autres prélèvements sont également en cours dans plusieurs secteurs qui n’avaient pu être contrôlés en fin de semaine dernière :

• Beaugendre à Vieux-Habitants
• Vannibel le Neuf à Vieux-Habitants
• Mahault à Pointe-Noire
• Les Plaines à Pointe-Noire
• Belle-Terre à Gourbeyre
• Soldat à Vieux-Fort

En attendant les résultats il est toujours déconseillé de consommer l’eau dans les secteurs listés ci-dessous :

• Les stations de traitement de Beaugendre et de Vannibel à Vieux-Habitants permettent l’alimentation de toute la commune de Vieux-Habitants.
• Les stations de Mahault et des Plaines à Pointe Noire alimentent les quartiers de Pointe-Noire : Mahault, Crammier, route de la traversée, route du château d’eau, Jeremy, route des Plaines, Les Plaines, Chemin Millard, l’Espérance.
• La station de Belle-Terre à Gourbeyre alimente les quartiers de Gourbeyre : Grande-Savane, Le bourg, Valkanaers, Dos d’Ane, Gillardin, Champfleury, Bisdary, Rivières Sens, l’observatoire, Saint Charles, Galéan, Blanchet, rue Charles Boromé.
• La station de Soldat à Vieux Fort alimente toute la commune de Vieux-Fort.
• La station de traitement de la Digue à Capesterre Belle-Eau alimente les quartiers ci-dessous :
• à Capesterre Belle-Eau : Bélair, Carangaise, Moravie, Cambrefort, Bois-Riant, Monrepos, Carangaise, Changy, Poirier, Doyon, Roseau, La Sarde, Sainte-Marie, Dame Jeanne Cassée, Four à Chaux ;
• aux Abymes : Décharge, Ecodec, Petit-Pérou, Morne Caruel, Morne Vergain, Cour Ferrand, Dugazon, Dugazon de Bourgogne, Salle d’Asile, Vieux-Bourg, Anquetil 2 et 3, Pages, Cour Tony, RN5, Hibiscus, Morne Mamiel, Chemin de Carrère, Cité Fléret, CHU, Bouliqui, Boisvin, Desravaniére, Bozon, Caraque, Chazeau, Coma, Tertulien, Azéde, Pavé, Beausoleil, Fonds Bambou, Blanchard, Papin, Desravinières, Terrasson, Bois de Rose, Jaspard, Belle Fontaine, Céligny ;
• à Pointe-à-Pitre : Chauffour, Duthau, Marina, Tonelle, Bezon, Université, Carénage, Morne Bernus,Morne torudu, Timothée Gendrey, Louisy Mathieu, Marina ;
• à Petit-Bourg : Bergette, Morne à Gomme ;
• au Gosier : Bois de Rose, Route de Cocoyer, Champagne, Leroux, Impasse Leroux, Tambeau, Mare à Bwé, Goyave, Besson, Morne Diavet, Grande Ravine, Impasse Nocente, Besson, Chemin de Labouaye, Barbés, lotissement Cannelle, Lotissement Vanille, Guiampo, Beaumanoir, Michaux 1, Michaux 2, Maudette, Gros Monbin, Brindeau, Petit-Havre, Morne Jacques, Vercino, Route de la Mutuelle, providence, Pliane, Vercino, Rue de la Chapelle, Salline, Plateau Joab, Beline, Mare Gaillard, Fond-Thezan Sainte Anne, Filbustier, Bernard, Béline, Simonet, le Bourg Gosier, Belle Plaine, Riviera, Bas Du Fort, Montauban, Route des Hotels, Brindeau, Petit-Havre, Vercino, Route de la Mutuelle, Providence, Plaine Vercino, Rue de la chapelle, Salline, Poucet, Pointe de la Verdure, Bourg, L’Houezel, Dampierre, Dunoyer, Périnet, Grande Ravine, Belle Plaine, Fond Marius, Leroux, Bouliqui, Moreau, Grands Bois, Saint-Félix ;
• à Goyave : toute la commune.
• la station de traitement de Solitude à Sainte-Rose alimente les quartiers : Solitude, Desbonnes, Daubin, Duzer, Davidon, Bachelier, Vinty, Nogent, Cluny, Madame, Comté, La Ramée, Sainte-Marie, Gonon, Espérance, Saint-Denis, Les Hauteurs de Desbonnes. 

Les analyses bactériologiques des autres usines de Guadeloupe effectuées lors de la campagne post-tempête Ernesto sont terminées et ne présentent pas de contamination bactérienne. Pour ces autres usines de Guadeloupe, dans l’attente des résultats complets (manque notamment le paramètre Aluminium) l’eau peut de nouveau être consommée sauf chez les personnes sensibles (= dialysées et enfants de moins de onze ans).

Plus un jour ne passe sans que le château d’eau et ses antennes relais ne témoignent de la tension à Mare Gaillard. Entre barrage routier en début de semaine et les actes de malveillance constatés aux abords du château d’eau, géré par le Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau et de l’Assainissement de Guadeloupe (SMGEAG). L’urgence est à la résolution de ce différend opposant riverains et syndicat mixte. Aujourd’hui une première réunion, avec la présence du syndicat mixte en visio, a eu lieu en mairie entre les riverains, le Collectif de Défense Mobile (LCDM) et certains élus du Gosier, comme la 1ère adjointe au maire du Gosier Ghylaine Jeanne, elle aussi habitante de Mare-Gaillard.

Ghylaine Jeanne, 1ère adjointe au maire du Gosier • ©Gessy Blanquet et Ronhy Malety – Guadeloupe la 1ère

Dans son rôle de conciliateur, la maire du Gosier a donc saisi en direct les institutions compétentes pour transmettre sans délai au collectif, les documents qui permettront le règlement de ce litige. En particulier les conventions signées à l’époque entre le SIAEAG et Phoenix mandaté par SFR, Digicel et Free, opérateurs présents sur Mare-Gaillard.

Au regard des revendications du collectif de Défense mobile, la remise de ces documents constitue  une véritable avancée pour Hubert Quiaba, le porte-parole.

Hubert Quiaba, porte parole du Collectif de Défense Mobile • ©Gessy Blanquet et Ronhy Malety – Guadeloupe la 1ère

En attendant cette nouvelle réunion, où toutes les parties seront présentes, la maire du Gosier, Liliane Montout s’est engagée à faire appel à l’Agence Nationale des Fréquences pour réaliser les mesures sur les ondes générées par les antennes relais installées sur le réservoir de Mare-Gaillard.

Liliane Montout, maire du Gosier • ©Gessy Blanquet et Ronhy Malety – Guadeloupe la 1ère

Un dossier qui devrait connaître encore de nombreux épisodes de concertation.