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Category: Cyclone Guadeloupe

Après l’actuelle onde tropicale, la tempête Elsa impactera les îles des petites Antilles, ce vendredi

La tempête tropicale Elsa traversera l’arc des petites Antilles dans la journée de vendredi, au Sud de la Martinique, selon les prévisions. Ce phénomène générera un renforcement du vent et un creusement de la mer, dans l’archipel guadeloupéen, déjà impacté, depuis hier, par une onde tropicale.

Nadine Fadel

La Guadeloupe est actuellement placée en vigilance météorologique jaune, alors qu’une onde tropicale nous emmène son lot de pluies et d’orages, jusqu’à la fin d’après-midi.

Un phénomène suivi de près par un autre, qui nous impactera dès demain : le tempête tropicale Elsa.

Tempête tropicale Elsa

©Météo France

Les effets de l’onde tropicale actuelle

Jusqu’à environ 17h00, selon les prévisionnistes de Météo France, l’archipel de la Guadeloupe, mais aussi Saint-Martin et Saint-Barthélemy, sont arrosés par une onde tropicale, qui s’évacue progressivement en mer des Caraïbes. 

A l’arrière, elle peut encore drainer des averses orageuses, même si elles restent moins marquées et bien espacées.

Une activité électrique modérée accompagne les averses.

Les cumuls de pluies ont été relativement importants. Sont tombés, durant les dernières 24 heures (1 mm = 1 litre par mètre carré) :

  • Une quinzaine de millimètres sur Les Abymes, Le Gosier et Sainte-Anne ;
  • Une vingtaine de millimètres à La Désirade ;
  • Une trentaine de millimètres à Grand-Bourg de Marie-Galante ;
  • 40 à 50 mm sur Capesterre-Belle-Eau et Goyave ;
  • 40 à 60 mm sur la Côte-sous-le-vent ;
  • 100 mm à Matouba/Saint-Claude.

Une activité électrique modérée a accompagné les averses.

En cette mi-journée, le risque orageux continue à décroître, des passages ensoleillés peuvent même apparaître voire se généraliser, notamment côté Grande-Terre et Marie-Galante.

La nuit prochaine, le temps devrait être assez calme, avec de rares averses et plutôt faibles, sur le relief.

Elsa approche

Après les inoffensifs Ana, Bill, Claudette et Danny, passés très au Nord de nos îles, voici qu’arrive Elsa, le cinquième phénomène cyclonique de la saison 2021, dont la trajectoire traversera l’arc des petites Antilles, entre la Dominique et Saint-Vincent Les Grenadines.

Elsa se situe à environ 1400 kilomètres au Sud-Est de nos côtes et se déplace vers l’Ouest, à 41 km/h.

Tempête tropicale Elsa

©NOAA NWS National Hurricane Center

Ce système rencontre des conditions favorables à son développement et devrait se renforcer, au cours des prochaines heures, et passer au stade de tempête tropicale forte. 

La Guadeloupe subira quelques effets de cette tempête tropicale, dont la vitesse des vents est estimée entre 63 et 88 km/h, pour le moment. Il devrait s’agir, sur notre Archipel, d’un renforcement du vent et un creusement de la mer, demain, vendredi 2 juin 2021.

La Martinique, Barbade, Sainte-Lucie et Saint-Vincent et les Grenadines seront davantage impactées par ce phénomène.

Tempête tropicale Elsa

©NOAA NWS National Hurricane Center

Dans ce contexte, La Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy sont placées en vigilance jaune pour “fortes pluies et orages“. 

La Martinique, quant à elle, est en vigilance cyclonique jaune pour “fortes pluies, orages et vents violents“.

Ensuite, les Iles des Grandes Antilles seront à leur tour en alerte, notamment Porto Rico, la République dominicaine ou encore Haïti.

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Saison cyclonique : l’heure est venue de préparer un kit d’urgence !

Alors que la saison cyclonique a débuté officiellement le 1er juin dernier, chaque foyer guadeloupéen devrait d’ores et déjà être doté de son kit d’urgence… normalement.
En effet, quand on vit dans un territoire aussi exposé aux risques naturels (cyclones, séismes, inondations ou encore éruptions volcaniques), comme l’est la Guadeloupe, constituer ce nécessaire de survie devrait être un réflexe.

Ce kit doit répondre aux cinq besoins fondamentaux : se protéger, se soigner, boire, manger, se signaler.
Il doit être facilement accessible, à un emplacement abrité et chaque membre de la famille doit savoir où il se trouve.

Il est aussi nécessaire que les entreprises s’équipent.
On ne sait pas toujours à quel moment le risque se transforme en réalité. S’il intervient alors que les personnes sont sur leur lieu de travail, elles auront sous la main de quoi subvenir à leurs besoins urgents et vitaux. 

Le kit doit permettre aux occupants d’un site d’être autonomes durant plusieurs jours, s’ils étaient coupés du monde. Dans une situation d’urgence, les réseaux d’eau courante, d’électricité et de téléphone peuvent être coupés.

Kit d'urgence

Voici une “check-list” plus détaillée, pour prévoir l’essentiel, nécessaire à la survie. Elle nous est proposée par la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) Guadeloupe : 

Chek List Kit d'urgence

 

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Atlas des cyclones des Antilles françaises : une mine d’informations sur 70 ans d’histoire cyclonique

Le premier Atlas des cyclones des Antilles françaises (Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélemy, Saint-Martin) a vu le jour. Accessible en ligne, il a été officiellement présenté le 28 mai 2021. Il est l’oeuvre de “cyclonologues” passionnés, à savoir les membres de l’Amicale des Ouragans, dont Jean-Claude Huc, Roland Mazurie, François Borel et Joël Huc.

Ces mordus de phénomènes cycloniques tropicaux n’en sont pas à leur coup d’essai, loin de là. En 2018, cette équipe avait réalisé un outil similaire de transmission de leurs savoirs, centré sur l’archipel : l’Atlas des cyclones de la Guadeloupe.
C’est cette plateforme numérique qui a été enrichie.

Une mine d’informations

L’Amicale des Ouragans prône le développement de la culture du risque et de la mémoire collective des évènements passés. Car plus on s’appuiera sur les expériences passées, plus la population sera résiliente, face à aux risques.

C’est ainsi que les acteurs de ce groupe collectent et transmettent des données sur les cyclones qui ont généré des effets (vent, houle ou précipitations), dans le but de permettre une meilleure compréhension de leur comportement, en Atlantique Nord, en termes de trajectoire, d’intensité, de risque, d’impact, etc.

Entre la version Guadeloupéenne et la celle qui porte sur les Antilles françaises, l’Atlas, véritable outil pédagogique, est passé de 44 à 76 phénomènes décortiqués.
70 ans d’histoire cyclonique (de 1950 à 2020) nous sont contés, documentation et données inédites à l’appui, notamment issues des “fonds de tiroirs” de la NASA.

L’Amicale des Ouragans nous offre 126 animations satellites, 110 images satellites inédites (1963 à 1978), 2800 clichés radar et 7000 mesures météorologiques. 

Et, qui dit transmission dit témoignage ; il y en a aussi, de même que des cartes et des comptes-rendus.

Un outil ludique

L’Atlas des cyclones des Antilles françaises est, par ailleurs, facile d’accès, même aux publics non initiés.

Chaque cyclone possède une fiche descriptive illustrée, qui comporte tous les éléments nécessaires à la compréhension de son évolution sur les îles (comptes-rendus, cartes, imageries et mesures météorologiques ou maritimes disponibles).

Amicale des Ouragans

Et, grâce à l’imagerie satellite (au pas de 30 minutes), chacun peut observer l’évolution des phénomènes (dépressions, tempêtes et ouragans), en phase d’approche et lors de leur passage sur les territoires.

L’impact de chaque cyclone est aussi renseigné, que ce soit sur les territoires directement touchés que sur ceux plus éloignés.

Le site Internet est décliné en trois versions : en français, en anglais et en créole. C’est dire à quel point les bénévoles qui l’ont créé ont mis du coeur à l’ouvrage !

Un riche Atlas, accessible gratuitement

Envie de vous replonger dans les épisodes passés, liés aux phénomènes météorologiques hors normes qui ont concerné nos îles ?
L’Atlas des cyclones des Petites Antilles est en accès libre, via ce lien : atlas.amicale-des-ouragans.org.

L’atlas est en permanente évolution. Il est mis à jour annuellement pour tout nouveau cyclone affectant un des territoires des Antilles françaises. De plus, il est alimenté des nouvelles données issues de recherches actives d’éléments d’archives en matière de comptes-rendus, de mesures météorologiques ou de témoignages. Cette plateforme accueillera à terme le fruit de recherches portant sur les cyclones ayant concerné les Antilles françaises avant 1950.

Amicale des Ouragans

 

Présentation vidéo par l’Amicale des Ouragans

Parce qu’ils ne font pas les choses à moitier, les membres de l’Amicale des Ouragans proposent, dans la vidéo ci-dessous, une démonstration, pour faciliter la découverte de l’Atlas. Cette présentation est assurée par Jean-Claude Huc, François Borel, concepteur et réalisateur du site internet et Roland Mazurie, expert scientifique :

 

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Sainte-Rose : à Viard, la rivière embourbée emprisonne les pêcheurs

Avec le temps, la rivière de Viard, à Sainte-Rose s’est embourbée. Une situation qui touche durement les pêcheurs depuis plus d’un an.

B. Pelmard

Les pêcheurs de Sainte-Rose sont bien embêtés. La rivière de Viard s’est embourbée avec le temps. Cette situation dure depuis déjà plus d’un an. Et de nombreux professionnels de la pêche sont concernés par le problème, qui met à mal leur activité. Jean-Luc Rayapin, pêcheur, attend quelques fois plusieurs heures à l’embouchure que la marée remonte avant de rentrer chez lui. 

Le problème n’est pas nouveau mais nous aimerions que les choses bougent.

Jean-Luc Rayapin, pêcheur

Sur le terrain, les marins ne savent plus à quel saint se vouer face au péril de la rivière. Car à chaque crue, les gravats sont emmenés vers l’embouchure du port de Viard. Selon eux, cette dernière mériterait un draguage, une opération qui consiste à extraire les matériaux situés sur le fond d’un plan d’eau.

Hier, je suis resté bloqué à marée basse avec mon petit bateau. Il m’a fallu sauter dans la vase jusqu’au torse pour me tirer d’affaire. Pouvons-nous profiter du dragueur qui est toujours au port de Sainte-Rose pour désembourber l’embouchure de la rivière de Viard ? 

Un pêcheur plaisancier

Le dernier dragage en date a été effectué après le cyclone Hugo, il y a une trentaine d’années. Une situation lassante pour les pêcheurs qui espèrent trouver une issue favorable à leur demande, au conseil départemental de Guadeloupe. 

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Prévisions : la saison cyclonique 2021 annoncée “active”

Hier, jeudi 8 avril 2021, le service de prévisions des ouragans de l’université du Colorado (Etats Unis d’Amérique) a publié les premières prévisions, pour la saison cyclonique 2021, notamment pour ce qui concerne le bassin Atlantique.

Tendance pessimiste

En conclusion, la prochaine saison des ouragans est annoncée comme potentiellement plus active que la normale, au regard de cette première tendance, réalisée par le Dr Philip Klotzbach et son équipe.

Il est question de 17 tempêtes (vents moyens entre 60 et 120 km/h) et 8 ouragans (vents moyens > 120 km/h), dont 4 majeurs (vents moyens > 180 km/h).

Premières prévisions cycloniques 2021 (avril)

Premières prévisions cycloniques 2021 (avril) ©Colorado State University

Pour rappel, la saison passée a elle-même été très dense, en matière de phénomènes cycloniques. Des chiffres record ont été enregistrés, en matière de tempêtes nommées ; il y a eu 30 tempêtes tropicales, dont 13 ouragans. L’alphabet grec a été utilisé pour la deuxième fois, après l’année 2005.

Les acteurs de Météo France prudents, quant à ces prévisions

Prévoir, de manière très anticipée, les tendances d’activité de la saison cyclonique à venir n’est pas l’une des missions dévolues à Météo France. En revanche, cet établissement public fait une synthèse de l’ensemble des centres météorologiques mondiaux qui assurent cette activité, en début de saison cyclonique, soit au mois de juin.

Du point de Thierry Jimonet, directeur du centre Météo France de la Guadeloupe, nous sommes encore loin du démarrage de celle-ci ; c’est donc, selon lui, “un peu hasardeux de se lancer sur ces prévisions” si tôt.

Les phénomènes météorologiques El Niño et La Niña, justement, sont des indicateurs-clés qui, en l’occurrence, inquiètent, actuellement. Pour autant, beaucoup de choses peuvent changer d’ici juin, atteste Thierry Jimonet, directeur du centre Météo France de la Guadeloupe :

Thierry Jimonet regrette que les différents centres météorologiques mondiaux produisent des indications en fonction d’une “normale” qui, selon lui, mérite d’être révisée :

Pour une tendance plus fiable et précise, rendez-vous donc début juin 2021.

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L’Etat veut améliorer la résistance des bâtiments neufs en cas de cyclone dans nos régions.

Une récente étude a évalué le risque cyclonique en Outre-Mer et démontre une forte exposition de nos territoires à des phénomènes de catégorie 4. Le gouvernement veut désormais changer la manière de construire pour faire face aux intempéries de fortes intensités

Tout commence avec des études scientifiques, qui évaluent le risque cyclonique dans les outre-Mer. Guadeloupe Martinique Réunion et Mayotte, tous ces territoires sont, on le sait, soumis à des phénomènes cycloniques réguliers. Dans une étude publiée en 2020, il apparaît que le temps de retour des cyclones de catégorie 4 passe de 25 ans à 20 ans aux Antilles.

En clair, nos territoires et à cause, en partie, du réchauffement climatique, sont de plus en plus exposés à des phénomènes cycloniques de forte intensité. Aussi, les ministres de l’écologie, des Outre-Mer et du logement lancent une concertation pour changer la façon de construire en Outre Mer. Une nouvelle réglementation pour limiter les dégâts matériels après le passage des cyclones pour une reprise rapide de la vie économique et sociale.

dégats

Pour trouver de nouvelles normes, un dialogue s’engagera  donc entre l’Etat par le biais des préfets de Région et les professionnels locaux. Les acteurs de la construction en Outre-Mer seront au centre de cette concertation  qui devrait mettre au jour une nouvelle réglementation. De nouvelles normes imposées aux constructions neuves, en fonction du territoire et dont l’objectif premier demeure la réduction de la vulnérabilité de nos pays.

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A Saint-Martin, il y a encore beaucoup à faire pour évacuer les déchets laissés par Irma

Depuis le passage de l’ouragan Irma, sur Saint-Martin, en septembre 2017, des milliers de tonnes de déchets sont toujours amoncelés sur l’île. Il revient à l’entreprise Verde SXM de les réceptionner, de les traiter, de les enfouir ou de les valoriser et d’en exporter une partie.

L’entreprise Verde SXM assure la gestion de l’ensemble des déchets de la partie française de l’île de Saint-Martin… et il y a de quoi faire !

En plus des opérations courantes quotidiennes, il lui faut traiter les tonnes de rebus laissés par Irma ; en septembre 2017, cet ouragan de classe 5 a dévasté la presque totalité de l’île. Aujourd’hui encore, les stigmates de cette catastrophe sont bien visibles.

Une mission de service public plurielle

La gestion des déchets s’avère très compliquée, à Saint-Martin ; ce, pour plusieurs raisons.

Des marchés, visant à leur collecte, sont en cours de renouvellement. Les sociétés prestataires de la collectivité territoriale seraient, donc, en passe d’être désignées. En attendant, le ramassage des cartons et des plastiques, par exemple, est en souffrance.

Un retour à la normale, après plus de trois ans de fonctionnement en mode dégradé post-Irma, serait envisageable d’ici juin/juillet 2021.

Il a donc fallu compter sur la discipline de la population, appelée à trier et jeter ses déchets sur les sites dédiés.

Seulement voilà la déchetterie de Galisbay n’a rouvert ses portes que le 19 février dernier, après près d’un an de fermeture.

En bout de chaîne, il y a la société privée Verde SXM, qui assume une mission de service public, en traitant les déchets du territoire.

Nous valorisons la plupart des déchets qui sont valorisables : le plastique, le carton, le verre, les déchets verts ou encore les différentes qualités de métaux.

Damien Vassas, directeur d’exploitation de Verde SXM

Parmi tous ces déchets, certains resteront sur l’île.

C’est le cas du verre qui, une fois broyé, devient du sable ou du gravier de verre, utilisés dans le BTP (bâtiment et travaux publics). Ces matériaux, très esthétiques, sont appréciés en décoration, notamment.

Gravier de verre

Gravier de verre ©Verde SXM


Les déchets verts et organiques, mués en compost, ne quittent pas le territoire non plus.

Idem, pour les déchets non recyclables… qui sont enfouis, dans un centre de stockage de déchets non dangereux.

Enfin, il y a les déchets qui partent à l’export, en vue d’avoir une seconde vie, dont les huiles usagées, mais aussi les cartons et plastiques, transférés après pressage vers des filières de valorisation.

Les métaux, eux, sont expédiés en l’Allemagne, en Belgique, ou refondus dans les pays d’Asie, comme la Chine ou le Japon, très demandeurs de matières premières, pour l’industrie métallurgique.

Des métaux qui peuvent enfin être traités à Saint-Martin, avant export, grâce à l’arrivée d’un nouvel équipement.

Le nouveau compacteur de ferrailles

Verde SXM a fait l’acquisition d’une nouvelle presse à ferrailles, au début du mois de mars. C’est un remplacement, dans la mesure où l’ancien compacteur a rendu l’âme, il y a six mois.

On avait quand même passé commande d’une nouvelle presse, il y a plus d’un an et demi. Elle aurait dû arriver en février 2020, juste avant Covid. Elle a pris un peu de retard, lié à la fabrication de la machine. Sauf qu’après, il y a eu l’épidémie, le confinement… ce qui fait qu’on a perdu quasiment 36 mois.

La vieille presse qui nous a lâchés était en survie !

Le nouvelle presse nous a remis un petit coup de boost ! Ça fait du bien.

Damien Vassas, directeur d’exploitation de Verde SXM


Installée sur l’écosite de Grandes Cayes, le nouveau compacteur tourne à plein régime et traite les tonnes de déchets métalliques laissés par l’Ouragan Irma ; jusqu’à 8 tonnes de ferrailles légères, de tôles, de carrosseries de voitures… par heure ! Démonstration :

Les déchets ferreux représentent un volume de plus de 4.000 tonnes, sur l’île.

La nouvelle presse, étant en phase de rodage et de réglages, est ménagée, pour le moment.

Du matériel supplémentaire est en cours d’acheminement, vers Saint-Martin, afin d’améliorer la gestion des déchets, enjeux majeur pour le territoire.

Difficultés à évacuer les déchets d’Irma

Les encombrants récupérés depuis le passage d’Irma, ont été stockés, pour être traités sur l’écosite de Grandes Cayes, à l’extrême Nord de L’île.

 

Ecosite de Grandes Cayes à Saint-Martin - Verde SXM

Ecosite de Grandes Cayes à Saint-Martin – Verde SXM ©Google Map

Tout l’apport du quotidien est traité, est épuré.

Et, petit à petit, on essaie de déstocker les déchets d’Irma. Cela prend du temps du fait de l’ampleur du problème.

Sur Saint-Martin, il y a eu entre 10 et 15% de l’île qui est restée debout… à peine.

Damien Vassas, directeur d’exploitation de Verde SXM

Mais tout prend plus de temps, quand on œuvre sur une île comme Saint-Martin, du fait de l’éloignement des fournisseurs.

Les délais d’obtention des commandes sont longs (exemple : un an 1/2 pour que la presse soit livrée).

Par ailleurs, les cours du marché des métaux ferreux se sont effondrés. Pour la société privée Verde SXM, qui doit dégager des bénéfices, cela est forcément problématique.

Cela impacte notamment la commande d’autres équipements.

Sans compter les conflits sociaux et sociétaux (réforme des retraites, PPRN…), puis la crise sanitaire, durant lesquels l’île a été paralysée.

Dès qu’il y a un grain de sable, tout se bloque. Et je pense qu’on a été bien fournis en grains de sable !

Damien Vassas, directeur d’exploitation de Verde SXM

Ecosite de Grandes Cayes à Saint-Martin - Verde SXM

Ecosite de Grandes Cayes à Saint-Martin ©Verde SXM

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Météo 2020 : une année chaude et sèche en Guadeloupe

Une année chaude et anormalement sèche mais avec des vents plus rapides. C’est le bilan annuel climatique de 2020 recensé en Guadeloupe. Une période sèche inhabituelle a été recensée d’avril à juillet mais accompagnée d’un épisode de pluies brutales du côté des Grands Fonds et du nord-est de la Basse-Terre. Avec une moyenne de 27,8 °C, de janvier à juin, c’est le premier semestre le plus chaud recensé en Guadeloupe depuis 1965 sur les îles du Nord.

Le trimestre d’avril-juin, quant à lui, bat un nouveau record de sécheresse sur les 61 dernières années. Une sécheresse brutalement interrompue par le passage de la tempête tropicale Laura, le 28 juillet. Août enregistre trois épisodes de pluies sur les îles. La Guadeloupe est légèrement déficitaire mais les îles du Nord connaissent des excédents. Deux épisodes de fortes pluies font l’essentiel des cumuls de novembre. En décembre, les pluies sont, le plus souvent, déficitaires.

Vents : 94 km/h au Raizet le 7 juillet et 105 km/h à Saint-Barthélémy le 29 juillet

 

Côté vents, de nouveaux records de vitesse sont établies pour un mois de juillet : 94 km/h au Raizet le 7 juillet et 105 km/h à Saint-Barthélémy.

De janvier à août, chaque mois enregistre une chaleur notable sur nos îles même si février est anormalement frais sur la région pointoise et qu’un nouveau record de chaleur est établit en juin pour les îles du Nord. Novembre et décembre sont aussi anormalement frais mais 2020 se classe parmi les vingt années les plus chaudes de ces 70 dernières années.

35°C recensés le 28 août à l’aérodrome de Baillif

 

Le soleil était aussi au rendez-vous de janvier à mars mais particulièrement généreux d’avril à août à cause de la sécheresse. De septembre à novembre, l’ensoleillement est des plus classiques. En décembre, les nuages sont moins présents donc le mois est généreusement ensoleillé.

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Glyphosate et chlordécone l’alliance de tous les dangers

Selon une étude menée par des scientifiques Français, dont les conclusions ont été publiées dans la revue Environmental Science and Technology, l’utilisation du glyphosate dans les cultures locales favorise l’érosion des sols et la libération de la chlordécone qu’ils retiennent. 

Guadeloupe la 1ère

Face aux grands défis du réchauffement climatique, les scientifiques examinent avec attention les interactions entre les différents réservoirs de carbone de la terre (atmosphère, biosphère, lithosphère etc) et c’est dans ce cadre que l’équipe du CNRS a réalisé une étude baptisée “Preuve de la résurrection du chlordécone par le glyphosate”*.  

Les scientifiques ont mené leur étude dans une zone du croissant bananier en Guadeloupe (bassin de la rivière Pérou) et dans les zones arrosées par la rivière du Galion en Martinique. Les deux sites abritent des bananeraies et/ou des champs de canne. 

Les recherches se sont concentrées sur “la zone critique”, couche allant de la canopée des arbres aux nappes phréatiques, siège principal de l’interaction du vivant, et par ailleurs, zone contact des pollutions liées à l’activité humaine.  

Le glyphosate “déterre” le chlordécone 

Les scientifiques ont prélevé des échantillons de sédiments, appelé “carotte de sédiment” du milieu marin proche de l’embouchure des cours d’eau des zones étudiées. Grâce à une méthode de datation fine, ils ont déterminé leurs provenance, leurs chronologie (leurs âge) et enfin leurs teneur en pesticides. 

Cette méthode a révélé, entre autres, que la teneur en chlordécone des échantillons remonte très fortement à partir des années 2000 jusqu’à atteindre des taux 10 fois supérieurs aux concentrations datant de l’époque où l’usage de la molécule toxique était autorisé.  

Cette résultat ne s’explique pas par un phénomène naturel (cyclones ou inondations), mais coïncide avec l’arrivée du glyphosate dans les cultures, un herbicide lui aussi très toxique.  « Si cet herbicide était vendu bien avant 2000, son usage s’est généralisé à partir de 1997 dans les Antilles du fait de la baisse de son coût », révèle Pierre Sabatier, un des chercheurs de l’équipe, à la revue Science et Avenir.  

Concrètement, le désherbage détruit les racines favorisant au passage l’érosion des sols lors des pluies ainsi que la remise en circulation du chlordécone dans la nature.

Une mauvaise nouvelle surtout qu’on on se rappelle que la molécule de chlordécone est ultra-résistante et que la pollution des cultures de Guadeloupe et de Martinique a été telle qu’elle devrait rester encore active dans les sols pour une période estimée à au moins 600 ans par les chercheurs. 

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Source : Comment le chlordécone ressuscite aux Antilles (Science et Avenir)

Evidence of chlordecone resurrection by glyphosate in the French West Indies.

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Ils ont attendu près de 30 ans pour que leurs terrains leur soient cédés

Neuf administrés de la commune de Pointe-Noire ont vécu un moment inoubliable, ce lundi : ils ont reçu leur titre de propriété des mains de leur maire, Camille Elisabeth. Leurs dossiers, relatifs à la régularisation des terrains du lotissement Guyonneau, étaient en souffrance depuis 30 ans.

Dans la matinée de ce lundi 1er février 2021, neuf titres de propriété ont été remis à des résidents du lotissement Guyonneau, à Pointe-Noire. 

Au total, ce sont 42 familles d’administrés qui attendent d’être régularisées depuis environ 30 ans ; elles se sont réunies en collectif.

Les occupants qui ont reçu le précieux document, des mains même du maire Camille Elisabeth, sont désormais propriétaires de leurs maisons et de leur terrain. 

Lotissement Guyonneau, à Pointe-Noire

©Jean-Marie Mavounzy

Un dossier en souffrance depuis l’après-Hugo

C’est un maire en apparence heureux qui a remis, en grande pompe, à l’hôtel de ville, leurs titres de propriété, à neuf résidents du lotissement de la section Guyonneau, à Pointe-Noire.

Ceux-ci ont été installés sur un terrain, mis à leur disposition par l’équipe municipale de l’époque, après le passage du cyclone Hugo (septembre 1989).

Cela fait donc environ trente ans que ces Pointe-Noiriens étaient propriétaires de leurs constructions, à l’époque subventionnées, mais pas du sol.

C’est chose faite, aujourd’hui. L’acquisition a été conclue, pour la somme d’un euro symbolique.

La municipalité, certes, ne va pas percevoir le montant qu’elle devait percevoir, par rapport au coût du terrain. Mais c’est du social que nous faisons.

Camille Elisabeth, maire de Pointe-Noire

De belles perspectives de développement sont, par ailleurs, envisagées, au sein de la petite commune de la Côte-sous-le-Vent, avec le concours de l’Etablissement public foncier (EPF), selon l’annonce faite par le maire de Pointe-Noire, Camille Elisabeth :

©Bruno Pansiot-villon et Jean-Marie Mavounzy – Guadeloupe La 1ère

La vingtaine d’autre dossier encore en souffrance seront régularisés “d’ici quelques semaines, ou quelques mois“, selon le maire.

Camille Elisabeth remet des titres de propriété - Pointe-Noire - 01/02/2021

©Jean-Marie Mavounzy


Officiellement propriétaire… enfin !

Aline de la Reberdière fait partie des nouveaux heureux propriétaires. Elle vivait dans l’angoisse, depuis des années, à l’idée de risquer l’expulsion, à tout moment.

Et pourtant, en 1996, date à laquelle elle a emménagé au lotissement Guyonneau, on lui avait assuré qu’elle serait propriétaire de sa maison, mais aussi du terrain qu’elle occupe. 

Mais cela ne semblait pas être une priorité des mandatures qui se sont succédées à la mairie, à postériori.

Il a fallu qu’elle se mobilise au sein d’un collectif, constitué avec ses voisins dans la même situation, pour faire avancer les choses. 

Nous avons souffert !

Je dis aux maires, à tous les maires de Guadeloupe : ne faites pas ça aux petits ! Ne faites pas ça !

Nous n’avons pas besoin d’un château. Nous avons besoin d’un toit.

Aline de la Reberdière

Lotissement Guyonneau, à Pointe-Noire

©Jean-Marie Mavounzy

Une autre série de régularisations similaires est à venir. Elle concernera un lotissement de Petit Plaine, toujours sur la commune de Pointe-Noire. 

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