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Category: Cyclone Guadeloupe

L’onde tropicale 31 est devenue “tempête Earl” à 300 kilomètres de la Guadeloupe

L’onde tropicale numéro 31 a été baptisée cette nuit (vendredi 2 à samedi 3 septembre) par le NHC (Centre national des Ouragans) “tempête Earl”. L’évolution du système est pour le moment conforme aux prévisions antérieures. Les effets attendus sur nos îles sont essentiellement liés aux précipitations. Pour le moment il n’est pas prévu de conséquence en termes, de vagues ou de vent, en dehors des rafales liées aux fortes averses.

La tempête tropicale EARL a été nommée dans la nuit de vendredi 2 au samedi 3 septembre 2022. L’évolution du système est pour le  moment conforme aux prévisions antérieures. Elle se situe à 280 km au nord­-est de la Guadeloupe.

La tempête EARL continue de se déplacer lentement à une vitesse d’environ 22 km/h sur une  trajectoire ouest-­nord­-ouest  Le  centre du système devrait circuler dans le  nord immédiat de l’arc antillais dans la journée du samedi 3 septembre.

Pour l’instant les vents moyens sont estimés à 65km/h au Nord et à l’Est du centre, après une reconnaissance aérienne.

Les effets attendus sur nos îles de la région sont essentiellement liés aux précipitations. Cette tempête  tropicale devrait produire de fortes pluies sur les îles vierges et Puerto Rico durant le week­end.

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Deux ondes tropicales sont attendues dont la deuxième qui pourrait se transformer en dépression, la semaine suivante

Deux ondes tropicales vont intéresser la moitié Sud de l’Arc Antillais. La deuxième “évolue dans un environnement favorable”. La perturbation pourrait se transformer en dépression tropicale en milieu de semaine prochaine vers les Petites Antilles, selon Météo Martinique.

Guadeloupe la 1ère avec Joseph Nodin

Le NHC (National hurricane center, centre de prévisions météorologiques de Floride, Etats-Unis) surveille depuis vendredi une onde tropicale située au-dessus de l’Atlantique tropical oriental, qui continue de produire une grande zone d’averses et d’orages désorganisés.

Les conditions environnementales semblent propices au développement du phénomène, au cours des prochains jours, et une dépression tropicale pourrait se former mi-semaine prochaine, alors qu’il se déplace vers l’Ouest à environ 15 km/h, vers les îles des petites Antilles, dont la Martinique et la Guadeloupe

Elle évolue dans un environnement favorable à son intensification. Pour le moment, le scénario privilégié est une intensification sous forme de dépression tropicale ou tempête tropicale avec un passage du centre sur le sud de l’arc antillais entre mardi soir et mercredi soir.

Météo Martinique

Cette onde n’est pas la seule à s’être formée, entre le continent africain et les Antilles…

Une autre onde tropicale, à environ 1500 km, devrait intéresser la moitié Sud de l’Arc avec des pluies localement intenses et orageuses dimanche soir et lundi (26 et 27 juin).

Les îles les plus menacées par ces pluies et le renforcement temporaire du vent sont plutôt à l’extrême Sud de l’Arc mais le temps pluvio-orageux peut déborder jusqu’en Martinique.

Des mesures de vigilances sont attendues peut-être dès dimanche soir.

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Les traces laissées par les manœuvres militaires, sur la plage de Cluny

Amer constat des associations de préservation de l’environnement, sur la plage de Cluny, à Sainte-Rose : le passage des militaires, lors du grand exercice “Caraïbes 2022” de prévention au risque cyclonique, mené en fin de semaine, a laissé des traces. Et c’est peu dire ! Pourtant, le site fait l’objet d’actions de protection des tortues marines et de lutte contre le phénomène d’érosion du littoral, depuis plusieurs mois.

Durant la semaine, l’armée a organisé un exercice grandeur nature de sauvetage de victimes post-phénomène cyclonique.

A LIRE/ Saison cyclonique : grandes manœuvres préventives de l’armée

Dans ce cadre, un navire a opéré le débarquement de centaines de soldats, sur la plage de Cluny (dite aussi Clugny), à Sainte-Rose. Cette manœuvre militaire a provoqué quelques dégâts sur l’environnement, du fait du passage des engins et du piétinement des zones reboisées.

Le fait est que le site choisi est reconnu sensible.

En effet, des actions de lutte y sont menées, notamment par les scolaires de la commune, pour stopper le double phénomène d’érosion du littoral et de recul du trait de côte.

A LIRE/ Des enclos pour lutter contre l’érosion du littoral

Mais pour faciliter le passage des engins lourds, il est possible que des enclos aient été arrachés et réinstallés ensuite.

Les élèves des écoles primaires de Ste-Rose avaient installé des enclos de régénération de la forêt

Les élèves des écoles primaires de Ste-Rose avaient installé des enclos de régénération de la forêt. ©Eric Stimpfling – Guadeloupe La 1ère

Par ailleurs, cette plage est connue pour être un lieu de ponte des tortues marines. Il convient donc de la préserver. Tâche à laquelle s’attèlent des associations, mais aussi le Conservatoire du littoral et l’Office national des forêts (ONF), qui sensibilisent la population, observent les animaux et protègent les œufs, le cas échéant.

Seulement voilà : les camions ont tassé le sable, en arpentant la plage. A tel point que la surface a été considérablement durcie.

Ainsi, si des œufs y sont enfouis, les petits ne pourront pas remonter à la surface.

Quant aux femelles, elles n’auront pas la force de creuser, pour y pondre.

Les traces laissées par les engins militaires sont bien visibles.

Les traces laissées par les engins militaires sont bien visibles. ©Eric Stimpfling – Guadeloupe La 1ère

L’armée, pourtant, assure avoir pris des précautions :

Depuis plusieurs mois, les forces armées aux Antilles travaillent en collaboration avec les services de l’Etat, sur le scénario de l’exercice CARAÏBES 2022. Ce dernier incluant l’envoi dans la zone sinistrée (Guadeloupe) de matériels, véhicules et de renforts humains, a été élaboré avec la DEAL, l’ONF, le Conservatoire du littoral, le Parc national de la Guadeloupe et les associations de protection de l’environnement. A la suite de ces échanges, la zone Est de la plage de Clugny a été privilégiée par tous pour respecter l’écosystème et notamment la zone de ponte des tortues marines identifiées à Clugny Ouest. Avant la mise à terre de ces renforts depuis la mer, tous les contrôles ont été réalisés, pour vérifier l’absence de nid. A la suite des derniers passages, la plage a été entièrement nettoyée. Les FAA ont également modifié les zones de pose des aéronefs, pour respecter les lieux de nidifications d’espèces d’oiseaux protégés. CARAÏBES 2022 qui s’achève aujourd’hui a répondu à un seul objectif : être collectivement prêt à affronter la saison cyclonique qui débute. L’ensemble des acteurs étatiques et non étatiques ont exprimé leur satisfaction d’avoir conduit ensemble un exercice qui nous prépare à secourir la population après le passage d’un cyclone.

Service communication des Forces armées aux Antilles

Contactés, l’ONF et le Conservatoire du littoral n’ont pas été en mesure de répondre à nos questions, à ce sujet.

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Saison cyclonique : grandes manœuvres préventives de l’armée

Les Forces Armées aux Antilles sont mobilisées, en vue de la saison cyclonique. Un exercice grandeur nature de simulation d’une catastrophe était organisé à Sainte-Rose, hier. Près de mille participants et cinq nations, dont les Etats-Unis, ont joué le jeu, pour peaufiner les actions conjointes des services de secours, en cas de passage d’un phénomène majeur.

Ils ont simulé un lendemain d’ouragan, avec des dommages conséquents. Plusieurs centaines de militaires internationaux ont pris part à l’exercice « Caraïbes 2022 » d’intervention de l’armée, visant à organiser et coordonner les actions de secours, en cas de passage d’un phénomène cyclonique majeur sur la grande région.

C’était, vendredi 17 juin 2022, la fin des opérations, qui ont duré 10 jours.

La simulation s’est achevée en Guadeloupe, après être passée par Saint-Martin quelques jours auparavant. L’objectif est de prévenir la gestion d’une catastrophe cyclonique, sur deux localités de la zone ; ce, en même temps.

Cet entrainement aéromaritime grandeur nature, orchestré par les Forces Armées des Antilles (FAA), a mobilisé plus 800 soldats de France, d’Angleterre, de la Dominique, des Pays-Bas et des États-Unis, dans la Caraïbe.

Pour l’occasion, le Mistral a été déployé. Ce navire est le deuxième plus gros de la flotte française. Les 600 soldats à son bord et ses équipements adaptés permettent une prise en charge de blessés graves. Également porte-hélicoptère, il permet un déploiement rapide sur un territoire sinistré.

La simulation achevée, le Mistral devrait regagner l’hexagone d’ici le 13 juillet.

Les jeunes du RSMA et la Croix Rouge étaient également sur place pour porter assistance aux forces armées.

Un opération de débarquement de secours et d’évacuation des victimes du phénomène fictif a été organisée, sur la plage de Cluny, à Sainte-Rose.

Dans le même temps, c’était le branle-bas de combat, à l’aéroport “Guadeloupe-Pôle Caraïbes”, d’où décollaient des hélicoptères de guerre.

Débarquement de secours sur la plage de Cluny, à Sainte-Rose, dans le cadre de l'exercice

Débarquement de secours sur la plage de Cluny, à Sainte-Rose, dans le cadre de l’exercice “Caraïbes 2022”. ©Patrick Guérin

La présence des États-Unis au sein de l’exercice Caraïbes 2022 est inédite et remarquée.

Le fait est qu’à l’instar des Antilles françaises, la côte Est du pays est, chaque année, exposée à de violents ouragans.

La coopération internationale s’impose donc, face au risque de multiplication des catastrophes naturelles liées au climat.

Le GIEC nous dit, dans ses rapports, que les catastrophes naturelles vont être de plus en plus fréquentes et de plus en plus importantes. Nous devons nous préparer.

Eric Aymard , contre-amiral, Commandant des forces interarmées

Débarquement de secours sur la plage de Cluny, à Sainte-Rose, dans le cadre de l'exercice

Débarquement de secours sur la plage de Cluny, à Sainte-Rose, dans le cadre de l’exercice “Caraïbes 2022”. ©Patrick Guérin

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Saison cyclonique : les communes se préparent pour faire face au risque cyclonique

Loin d’être une routine du calendrier, cette préparation n’a de cesse de s’améliorer. Chaque commune de l’Archipel veille à sa manière à tirer partie des expériences du passé pour mieux prévoir les éventualités de la saison cyclonique. A Trois Rivières, on veut même passer de l’information de la population à sa formation notamment pour qu’elle soit à même de se prendre en main en attendant les secours

FJO. avec A. Houda et L. Gaydu

Jean-Claude Moran, agriculteur

. ©L. Gaydu

Jean-Claude Moran s’affaire au pied de ses bananiers. Il faut les protéger, particulièrement ceux dont les régimes ne tarderont pas à être prêts pour la coupe. 

Et quand vient la saison cyclonique, comme tous les agriculteurs du groupement auquel il appartient, il sait que le risque de tout perdre est permanent. 

Lors du dernier cyclone, Maria, il avait perdu plus de 30 hectares de bananiers. Une catastrophe inoubliable pour lui.

©Guadeloupe

Maison de la Banane

. ©L. Gaydu

Non loin de là, la Maison de la Banane s’est remise des ravages de Maria. Des ravages qui auront causé plus de 30000 euros de dégâts. Mais pour Nancy Bureau, l’aide matérielle de la commune avait été à ce moment-là très salutaire.

©Guadeloupe

Préparation risque cyclonique à Trois Rivières

. ©L. Gaydu

Au même moment en mairie, les agents de la commune de Trois Rivières se coordonnent avec ceux de Grand Sud Caraïbes. Le sujet du jour porte sur la gestion des déchets, et particulièrement les déchets verts, qu’il faut veiller à éliminer pour éviter qu’il ne deviennent de dangereux projectiles en période cyclonique. 

Les agents de la commune sont aguerris à cet exercice. En cas de cyclone, ils seront près d’une soixantaine à intervenir sur le terrain.

©Guadeloupe

Mais à Trois Rivières, on veut aller plus loin. D’ores et déjà, les services de la commune s’organisent pour dispenser des formations pour la population notamment sur les gestes de premiers secours qui pourraient leur permettre de sauver des vies en attendant l’arrivée des secours.

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La Guadeloupe se prépare pour la saison cyclonique 2022 avec l’exercice Zéphyr

Zéphyr, c’est le nom de l’exercice de simulation du passage d’un cyclone sur l’archipel, organisé depuis vendredi par la préfecture, il s’est terminé ce mardi 14 juin dans l’après-midi.

Guadeloupe la 1ère

Il faut se tenir prêt en cas de cyclone. Et pour s’y préparer rien de tel qu’un exercice grandeur nature. Tous les services de l’Etat ont été mobilisés ce mardi 14 juin pour tester la réactivité des uns et des autres. Un exercice mis en place depuis déjà jeudi dernier.

L’exercice aura consisté à simuler le passage d’un phénomène cyclonique sur l’archipel car chaque année, les autorités lancent un exercice cyclonique.

Baptisé Zéphyr, le phénomène 2022 devait permettre de coordonner les actions conjointes des collectivités locales, secours, Météo-France, services de l’État, forces de l’ordre et média, en cas d’ouragan.

Et comme chaque année, l’exercice simule le passage d’un phénomène cyclonique de forte intensité sur l’archipel. Il décline chaque phase d’alerte : jaune, orange, rouge et violet et permet de tester les phases de préparation de mise à l’abri (alerte orange), de l’arrêt de toute activité (alerte rouge), puis le retour à la vie normale.

Alexandre Rochatte, préfet de Guadeloupe

©Guadeloupe

Un exercice qui a été assuré simultanément que celui des forces armées aux Antilles qui mènent l’exercice international caraïbes 2022. Il réunit plus de 2500 participants de 5 nations (France, Etats-Unis, Pays-Bas, Angleterre, République Dominicaine). Après le passage fictif d’un ouragan sur l’archipel guadeloupéen, les participants ont pris part à l’exercice dès ce mardi 14 juin en Guadeloupe.

La saison cyclonique s’annonce active. Ainsi, pour l’institut britannique “Tropical Storm Risk”, la saison devrait être 15% plus active que la moyenne des 30 dernières années avec notamment 8 ouragans dont 4 majeurs.

Même son de cloche pour l’administration américaine des océans et de l’atmosphère, à laquelle le NHC, le National Hurricane Center, est rattaché. Selon les Américains, cette saison à un peu plus de  2 chances sur 3  d’être au-delà de la moyenne, 1 chance sur 4 d’être normale et 1 sur 10 d’être peu active.

Selon “Crown Weather Services”, un institut privé qui prévoit 9 ouragans dont 4 majeurs, les Petites Antilles, les Bahamas et la côte Est des États-Unis pourraient être des zones à haut risque d’impact.

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Ouverture officielle de la saison cyclonique 2022.

Ce 1er juin marque l’Ouverture officielle de la saison cyclonique 2022. Une saison « active » selon tous les instituts météorologiques. Tous viennent de mettre à jour leurs prévisions pour la saison.

S. Gilles

Tous les instituts s’accordent en effet sur le principe d’une saison active, principalement due à l’absence du phénomène El niño, modification spatio-temporelle des interrelations entre océan et atmosphère.

Conséquence les 6 établissements météorologiques de références pour la zone tablent en moyenne sur 14.4 tempêtes tropicales, 7.2 ouragans dont 3.2 qui seront intenses.

Il s’agit d’une moyenne et les écarts peuvent être notables. Ainsi, pour l’institut britannique “Tropical Storm Risk”, la saison devrait être 15% plus active que la moyenne des 30 dernières années avec notamment 8 ouragans dont 4 majeurs.

Même son de cloche pour l’administration américaine des océans et de l’atmosphère, à laquelle le NHC, le National Hurricane Center, est rattaché. Selon les Américains, cette saison à un peu plus de  2 chances sur 3  d’être au-delà de la moyenne, 1 chance sur 4 d’être normale et 1 sur 10 d’être peu active.

Selon “Crown Weather Services”, un institut privé qui prévoit 9 ouragans dont 4 majeurs, les Petites Antilles, les Bahamas et la côte Est des États-Unis pourraient être des zones à haut risque d’impact.

©Guadeloupe

Un exercice auquel se sont également pliés les chercheurs de l’université du Colorado. Pour cette saison, ils estiment que, dans la Caraïbe, la probabilité d’être impacté par une tempête tropicale est de l’ordre de 94% aux Bahamas.

Une probabilité qui chute à 51% pour les Antilles Française. 

Assez cependant pour interpeller les Guadeloupéens, et particulièrement ceux du Raizet aux Abymes qui, il y a tout juste un mois, étaient victimes des inondations dues aux intempéries du moment.

Si la sœur de Robert vit au Raizet et a dû comme ses voisins faire face aux inondations, Jeanny elle a vécu ses inondations. Pour autant, elle ne se départit pas de sa sagesse naturelle pour analyser la situation.

Robert et Jeanny

©Guadeloupe

Rendez-vous donc au 30 novembre et la fin de la saison cyclonique pour le bilan.   

Noms des cyclones 2022

. ©météo

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L’ONU tire à nouveau la sonnette d’alarme face aux menaces qui pèsent sur la planète

De fortes chaleurs et une sécheresse sévère actuellement dans l’Hexagone. Mais aussi en Inde et au Pakistan. Des inondations et des risques de submersion, notamment dans les petites îles comme la Guadeloupe. Et des mers plus chaudes et plus acides. Le réchauffement climatique se vit déjà et la situation semble s’accélérer

C. Borda avec FJO.

C’est la façon dont les ressources terrestres, sol, eau et biodiversité, sont actuellement gérées et utilisées menace la santé et la survie de nombreuses espèces sur Terre, y compris l’humanité qui vaut au monde d’être mis en garde par l’Organisation des Nations Unies.

‘’Perspectives Territoriales Mondiales’’

Selon un rapport de l’organisation météorologique mondiale dévoilé la semaine dernière par l’ONU, plusieurs marqueurs clés du changement climatique ont battus des records en 2021.

Il y a urgence à agir car avec un tel système énergétique l’humanité court à la catastrophe, avec des scénarios dignes de certains films de science-fiction. Tels que « Soleil vert » ou « Waterworld ».

Jean-Marie Flower, écologue

Trait de côte

Trait de côte ©Guadeloupe la 1ère

L’écologue Jean-Marie Flower, estime lui que ce n’est pas faute pour certains experts d’avoir alerté depuis de nombreuses années .

Jean-Marie Flower Ecologue

Petteri Talaas, Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale.

Petteri Talaas, Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale. ©ONU

Selon l’ONU, de nombreux effets des changements climatiques et des catastrophes sont liés à des phénomènes météorologiques, à savoir les inondations, l’intensification des tempêtes, la sécheresse, la fonte des glaciers et la salinisation des ressources côtières en eau douce causée par l’élévation du niveau de la mer. Pendant les 20 dernières années, 2 milliards d’habitants ont connu des inondations dévastatrices; 1,5 million a connu la sécheresse; et 700 millions ont subi une tempête tropicale dévastatrice. En 2021, des inondations ont fait des milliers de victimes dans plusieurs pays, notamment en Belgique, en Chine, en Allemagne et en Inde. Des sécheresses importantes et des feux de forêt ont eu lieu au Brésil, au Canada, en Russie et aux États-Unis.

VOIR :  le rapport du Groupe de travail I du GIEC (la base scientifique physique)

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Les 17èmes rencontres scientifiques « Géorisque » se tiennent en Guadeloupe

Une trentaine de scientifiques de la région Caraïbe comme de l’hexagone se retrouvent en colloque à l’université de Fouillole. Avec un thème au cœur de leur discussion, la saison cyclonique de 2017. Les cyclones de catégorie 5+

E-M. Golabkan et O. Duflo avec FJO.

Des phénomènes de plus en plus puissants et dévastateurs avec des impacts de plus en plus marquant et des conséquences dévastatrices pour les populations, mais aussi, la gestions des déchets, gestions aussi des rumeurs souvent contre productives et les opérations de reconstructions, rien n’aura échappé aux scientifiques qui sont actuellement réuni sur le Campus de Fouillole précisément parce qu’ils ont travaillé sur ces évènements.

Leurs échanges doivent contribuer à renforcer les politiques en la matière.

Et pour analyser ces différents effets, et notamment générés par les trois ouragans Irma, José et Maria qui ont touché les Antilles en 2017, les chercheurs ont mis en place un projet  participatif dénommé ANR TIREX (2018-2022). Il s’agissait avant tout de 

compléter l’analyse des impacts et de renforcer le suivi de la reconstruction territoriale, en favorisant l’analyse comparative entre territoires du Nord des Antilles, et en formalisant des méthodes de RETEX scientifique continu, intégré et multi-scalaire. TIREX se propose de participer à l’amélioration de l’alerte cyclonique, d’identifier les facteurs de vulnérabilité hérités, de renforcer les capacités d’adaptation et de réponse des territoires et des sociétés dans un contexte de changement climatique.

De fait, l’actuel colloque a pour principal objectif de croiser les regards portés par les uns et les autres sur ces phénomènes  mais aussi, et partager les expériences que chacun a mené sur cette saison cyclonique 2017.

Professeur Narcisse Zahibo

Doyen de l’UFR des Sciences Exactes et Naturelles, Université des Antilles

©Guadeloupe

Professeur Frédéric Léone, géographe, professeur d’Université rattaché à l’Université de Montpellier

©Guadeloupe

Tournés vers l’avenir, les chercheurs qui participent à ces deux jours de séminaire ont tenu à mettre en exergue les  jeunes chercheurs doctorants antillais dont la parole sera très écoutée et par leurs aînés et aussi, par les pouvoirs publics représentés à ce colloque.  

 Thomas Candela Géographe

©Guadeloupe

Raphaël Cécé Ingénieur 

©Guadeloupe

Enfin, la tenue de ce colloque à un tel moment de l’année tient aussi au calendrier cyclonique. En espérant que ses conclusions n’auront pas à être mises en œuvre trop vite, en cas de saison cyclonique active.

Colloque Cyclone

. ©O. Duflo

Pour aller sur la plateforme TIREX

Projet TIREX

 projet ANR TIREX 

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Aux Antilles, les inondations brutales vont s’intensifier, comme les déplacements de familles [Planète Outre-mer]

“On estime que 6 % du littoral guadeloupéen occupé aujourd’hui par l’homme pourrait devenir inhabitable. Il va donc falloir se préparer à abandonner des zones dans lesquelles les populations ne pourront pas se maintenir. Tout ceci suppose un plan global de relocalisation. C’est aujourd’hui et maintenant qu’il faut se préparer à ces changements”, avertit l’experte Virginie Duvat.

Caroline Marie

Virginie Duvat, professeure de géographie à l’université de la Rochelle, auteure principale du chapitre consacré aux impacts du réchauffement climatique dans les petites îles du deuxième volet du sixième rapport du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Virginie Duvat est avec son équipe en mission aux Antilles dans le cadre du projet Adaptom. Pendant trois ans, elle va évaluer le potentiel des solutions fondées sur la nature pour réduire les risques côtiers et favoriser l’adaptation au changement climatique dans les territoires d’Outre-mer insulaires français. La première année de ce programme est consacrée aux Antilles.  

Planète Outre-mer : Qu’est-ce qui explique selon vous les inondations du 30 avril 2022 en Guadeloupe ?

Viriginie Duvat : Ces phénomènes d’inondations brutales s’expliquent par des pluies qui sont extrêmement intenses dans des zones basses aménagées et dans lesquelles les eaux s’accumulent d’autant plus facilement qu’elles ont été imperméabilisées.

Ces phénomènes témoignent des erreurs d’aménagements qui ont été commises dans le passé. Il aurait fallu prévoir des systèmes de drainages à la hauteur des quantités d’eaux qui peuvent s’accumuler dans ces secteurs-là.

Virginie Duvat, professeure de géographie

Est-ce que ces pluies intenses font parties des phénomènes qui pourraient s’intensifier avec le changement climatique ?

Virginie Duvat : Oui, on s’attend à une augmentation d’épisodes pluvieux intenses, beaucoup plus intenses.

Quels sont les autres impacts du changement climatique aux Antilles ?

Virginie Duvat : En plus d’épisodes pluvieux intenses, on peut s’attendre à une élévation du niveau de la mer. En Guadeloupe comme en Martinique, le niveau de la mer va s’élever de 82 cm d’ici 2100 si on se base sur le scénario pessimiste du GIEC (RCP8.5). À cela vont s’ajouter une intensification des cyclones. Ces trois facteurs ensemble vont renforcer le risque de submersion-inondation. Dans des secteurs comme Jarry et certains quartiers de Pointe à Pitre qui sont construits sur des terres très basses, il y aura des submersions chroniques. D’ici 2060, ces secteurs seront soumis à des inondations la moitié de l’année. Et les côtes exposées seront soumises à des phénomènes de submersion de tempêtes.

Irma Saint Martin

A Saint Martin, la Baie Nettlé, après le passage du cyclone Irma en 2017 ©Virginie Duvat

Est-ce que le changement climatique va modifier notre usage des littoraux ?

Virginie Duvat : Oui, du fait d’une érosion côtière toujours plus rapide, le changement climatique va modifier notre usage des littoraux. Les impacts sur les sociétés humaines seront d’autant plus importants que les côtes de Guadeloupe comme de la Martinique concentrent une grande partie des populations, habitants et touristes, des activités et des infrastructures tels que port et aéroport.

Erosion de la plage des Raisins Clairs à Saint François en Guadeloupe

Erosion de la plage des Raisins Clairs à Saint François en Guadeloupe ©Caroline MARIE

Erosion de la plage de la Caravelle à Sainte Anne en Guadeloupe

Erosion de la plage de la Caravelle à Sainte Anne en Guadeloupe ©Virginie Duvat



Comment est-ce qu’on peut s’adapter aujourd’hui ?

Virginie Duvat : Pour éviter les inondations, il faut réviser les systèmes de drainage afin d’améliorer l’évacuation de ces eaux partout où il y a des risques de débordement. Et bien sûr, au-delà de ces solutions techniques, partout où l’on sera concerné par des phénomènes à la fois d’inondation et de submersions marines, il faudra réfléchir à la relocalisation des constructions humaines vers l’intérieur des terres, car certaines zones basses ne seront plus habitables si on évolue sur un scénario climatique de réchauffement relativement rapide.

Autour d'une carte de la Guadeloupe, la géographe spécialiste des littoraux, Virginie Duvat et Alain Brondeau

Autour d’une carte de la Guadeloupe, Virginie Duvat, la géographe spécialiste des littoraux et Alain Brondeau, le délégué Outre-mer du Conservatoire du Littoral ©Caroline MARIE

Partout Outre-mer et particulièrement aux Antilles, il y a de nombreux projets de restauration de mangroves, de coraux, pour limiter l’érosion des territoires. Jusqu’à présent, on voyait surtout des ouvrages d’ingénierie.  Est-ce que ces solutions fondées sur la nature peuvent fonctionner ?

Virginie Duvat : Les côtes de la Martinique et de la Guadeloupe sont bordées dans les zones urbaines de cordons d’enrochement qui ont été mis pour fixer le trait de côte et protéger les zones aménagées. Ces protections lourdes ne suffisent pas pour stopper l’érosion, parfois même elles aggravent le phénomène. Depuis une dizaine d’années, on voit apparaître un usage croissant des solutions fondées sur la nature. Elles consistent à mieux protéger, restaurer, voire à recréer des écosystèmes côtiers et marins au regard du service de protection qu’ils rendent aux populations locales. Ce sont nos meilleures brises lames face aux vagues de tempêtes et nos meilleures protections face au phénomène d’érosion.

Enclos de revégétalisation posés par l'ONF en Guadeloupe

Les espèces végétales qui poussent naturellement sur la plage fixe le sable et limite ainsi l’érosion. Pour limiter le piétinement, l’ONF a posé un enclos de re-végétalisation à la Pointe des Châteaux avec un panneau sur lequel on peut lire “freinons l’érosion en aidant la forêt à se régénérer”. ©Caroline MARIE

Vous avez pu voir certains de ces projets de solutions fondées sur la nature, qu’en avez-vous pensé ?

Virginie Duvat : Ici, en Guadeloupe, il y a de nombreux projets expérimentaux de solutions fondées sur la nature. On peut citer le projet de maintien des sargasses sur la plage de la Saline au Gosier pour limiter son recul porté par le Conservatoire du Littoral et la mairie. À Jarry, le Conservatoire du littoral renature des zones de la forêt marécageuse occupées illégalement par des entreprises qui se trouvent ainsi mieux préservées des inondations.  Le projet Carib Coast consiste entre autre à revégétaliser les hauts de plages. L’ONF a posé des enclos de revégétalisation à la Pointe des Châteaux et sur d’autres plages de l’île pour limiter le piétinement afin que la végétation se redéveloppe et puisse fixer le sable. Il y a également des projets de restauration d’écosystèmes marins comme celui porté par le Grand Port maritime qui installe des éco-mouillages pour éviter aux bateaux d’arracher avec leurs ancres les herbiers marins. Aujourd’hui, on ne sait pas évaluer l’efficacité de ces solutions fondées sur la nature face au changement climatique.

La vitesse du réchauffement va en grande partie déterminer les chances de succès de ces solutions fondées sur la nature et la date jusqu’à laquelle elles pourront potentiellement être utilisées là où elles fonctionneront.

Virginie Duvat, professeure de géographie

Une marre à Jarry

A Jarry en Guadeloupe, une marre où se trouvait une station service installée illégalement sur cet espace avant qu’il ne soit récupéré par le Conservatoire du littoral dans le cadre de son programme JA-RIV. “Cette station service était équipée d’une pompe qui récupérait 24 heures sur 24 l’eau pour l’expulser. Aujourd’hui, la nature a repris ses droits” Alain Brondeau, délégué Outre-mer du Conservatoire du Littoral ©Caroline MARIE

Jarry en Guadeloupe a été construit sur une forêt marécageuse

Jarry en Guadeloupe a été construit sur une forêt marécageuse. La zone de Jarry qui concentre une grande partie de l’activité économique de l’île est particulièrement vulnérable aux inondations et aux submersions marines. ©Caroline MARIE



Est-ce que les pouvoirs publics et l’État ont pris la mesure des enjeux ?

Virginie Duvat : Les pouvoirs publics ont pour parti pris la mesure des enjeux sur ces territoires. Pour preuve, les différents projets de relocalisation qui sont mis en œuvre. En Martinique, la commune du Prêcheur, en Guadeloupe, la commune de Capesterre et Petit Bourg où des projets de relocalisation de familles qui occupent des logements qui partent à la mer. Dans ces situations critiques, les pouvoir publics sont conscients, mais de manière générale, les efforts d’adaptation qui sont déployés sont extrêmement insuffisants et ne sont pas à la hauteur des défis climatiques, donc il y a un impératif de passer à la vitesse supérieure et de mettre en place des politiques beaucoup plus ambitieuses, proactives et transversales à des échelles spatiales plus vastes. Il faut injecter des investissements importants dans cette recomposition et cette révolution territoriale. Les territoires d’Outre-mer sont en première ligne des impacts.

Comment accélérer le processus ?

Virginie Duvat : Aujourd’hui, les financements pour l’adaptation des territoires aux impacts du changement climatique viennent essentiellement des fonds publics. Ils sont insuffisants. Il faut donc désormais faire entrer sur scène les acteurs privés qui doivent se saisir de ces enjeux. C’est d’autant plus important que ce n’est pas qu’un impératif financier. Le travail mené par le Conservatoire du littoral à Jarry avec des entreprises montrent bien comment un établissement public doit collaborer avec des acteurs privés pour pouvoir réussir à mettre en œuvre ses actions d’adaptation.  

Il y a déjà de nombreux projets de déplacements des populations Outre-mer. Au Prêcheur en Martinique, en Guadeloupe, à Capesterre et Petit Bourg mais aussi en Guyane où un quartier d’Awala Yalimapo doit être relocalisé et enfin le village de Miquelon à Saint-Pierre et Miquelon. Est-ce que vous pensez que les déplacements de populations vont se multiplier Outre-mer ?

Virginie Duvat : “La relocalisation va se développer Outre-mer, ça, c’est sûr. Je vois vraiment les projets actuels comme de petits projets pilotes qui permettent d’apprendre en faisant, mais il va falloir relocaliser à une échelle beaucoup plus importante que ce que l’on fait aujourd’hui car cela sera par exemple des quartiers entiers de Pointe à Pitre qui vont se retrouver menacer. On estime que 6 % du littoral guadeloupéen occupé aujourd’hui par l’homme pourrait devenir inhabitable. Il va donc falloir se préparer à abandonner des zones dans lesquelles les populations ne pourront pas se maintenir. Tout ceci suppose un plan global de relocalisation. Il faut vraiment une réflexion globale à l’échelle du territoire pour trouver les possibilités et comment articuler les impératifs de relocalisation des différentes communes qui vont être concernées. C’est aujourd’hui et maintenant qu’il faut se préparer.

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