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Tempête Bret : fermeture de l’aéroport Martinique Aimé Césaire à midi

La Martinique sera placée en vigilance météorologique rouge à 12h00, alors que la tempête tropicale Bret est aux portes des petites Antilles et que son centre devrait passer au Sud de l’île, dans le canal qui la sépare de Sainte-Lucie.
Dans ce contexte, toutes les activités seront à l’arrêt, dès midi, ce jeudi 22 juin 2023. La fermeture de l’aéroport Martinique Aimée Césaire est également annoncée.

L’aéroport Martinique Aimée Césaire fermé

Des vols régionaux ont été assurés, dans la matinée, au départ et à l’arrivée de cette infrastructure aéroportuaire, notamment des rotations à destination ou à l’arrivée de Pointe-à-Pitre.
Pour le reste, plusieurs cas de figure se présentent. Soit les vols transatlantiques ont rebroussé chemin, soit ils seront déroutés, notamment vers la Guadeloupe.
Les usagers sont invités à se rapprocher de leurs compagnies aériennes, pour davantage de précisions.

Plus de vols d’Air Caraïbes dès midi

D’ores et déjà, Air Caraïbes a produit un communiqué informant les voyageurs des changements décidés.
Tous les vols du jeudi 22 Juin au départ et à l’arrivée de la Martinique sont annulés, à compter de midi ce jour”, annonce le transporteur aérien de passagers.

Sur le réseau transatlantique, le vol TX 511 de ce jeudi, entre Fort-de- France et Paris-Orly est annulé ; il est reporté à demain (vendredi 23 Juin), avec un décollage prévu à 16h20 et une arrivée à 6h30.

Sur le réseau régional, les vols reprendront demain, “en fonction de l’heure d’ouverture de l’aéroport et des conditions météorologiques“, explique la compagnie, qui ajoute que “les passagers seront tenus informés par SMS” ; ils peuvent au consulter le site d’Air Caraïbes ou appeler le 0820.835.835.

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Tempête Bret : deux jours de houle, de vent, de pluie et d’orages attendus en Guadeloupe

Les Guadeloupéens sont appelés à être très attentifs, alors que la vigilance météorologique jaune a été activée, dès hier soir (mardi 20 juin 2023), pour “fortes pluies et orages” ainsi que “vagues-submersion”, à l’approche de la tempête tropicale Bret.

Un passage probable au Sud de la Dominique

Le phénomène est toujours au Sud-Est de la Guadeloupe et poursuit sa progression vers l’Ouest, en direction des petites Antilles. “La zone la plus probable de passage du centre de ce système cyclonique semble se situer entre la Dominique et Saint Vincent”, précise Météo France. “Il demeure une incertitude quant à son intensité. Toutefois il n’est pas prévu de vent de force tempête tropicale forte sur la Guadeloupe”, complète cet opérateur.

Évolution prévue des conditions météo

Les premiers effets de Bret sont attendus d’ici la fin de nuit de ce mercredi 21 juin, sur la Martinique.

En Guadeloupe, il est question d’une dégradation à partir de la matinée de jeudi, en particulier pour ce qui concerne la mer.

  • Mer

Dans notre archipel, les zones exposées à la forte houle attendue sont l’Est et le Sud de la Grande-Terre, le petit Cul-de-sac, la Côte-au-vent, l’Est et l’Ouest de Marie-Galante, les Saintes et la Désirade.
Jeudi, au lever du jour, la mer deviendra forte sur l’Océan, avec des creux de 2,50m, atteignant ensuite 3,50m dans la nuit de jeudi à vendredi, par houle d’Est-Sud-Est ; cela va créer également de l’agitation sur les littoraux habituellement protégés, comme la Riviera et le petit Cul-de-Sac.

L’état de la mer s’améliorera rapidement, dès vendredi matin.

  • Vent

Cette dégradation sera accompagnée d’un renforcement du vent, à partir de jeudi après-midi. Il soufflera de Nord-Est à 30 à 40 km/h en moyenne, avec des rafales de l’ordre de 60 à 80 km/h.
Un pic est prévu la nuit suivante, avec des vents d’Est-Nord-Est de 50 km/h de moyenne).

  • Pluies et orages

La dégradation liée aux pluies arrivera plus tardivement, dans la nuit de jeudi à vendredi et en journée de vendredi.
Selon l’extension de la zone de pluie au Nord de la tempête, la Guadeloupe devrait subir des averses intenses mais brèves, parfois orageuses, ou des pluies plus durables, orageuses également, notamment en cas de bandes spiralées.
Les cumuls de pluie attendus sont de l’ordre de 50 à 80 millimètres en 3 heures ou moins.

L’amélioration est attendue vendredi soir au plus tôt.

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Le gouvernement lance une mission sur l’assurabilité des risques climatiques

Le gouvernement lance une mission sur l’assurabilité des risques climatiques. L’annonce a été faite par le ministre de l’économie Bruno Le Maire, sur le plateau télé de Guadeloupe La 1ère, lors de sa visite dans un archipel qui a maintes fois souffert de la violence des éléments, notamment en septembre dernier, quand la tempête Fiona a ravagé plusieurs localités.

Le changement climatique impacte les territoires français autour du globe. Ses conséquences sont subies par les populations, les acteurs publics et économiques. Les sommes nécessaires, pour rétablir les réseaux et réparer les dégâts causés, sont de plus en plus importantes.

L’augmentation de l’intensité et de la fréquence des évènements climatiques, en France métropolitaine et dans les Outre-mer, se traduit par une hausse importante et durable des coûts d’indemnisation des pertes matérielles, agricoles et d’exploitation, lesquels pourraient représenter 70 milliards d’euros de coûts additionnels au cours des trois prochaines décennies.

Communiqué du Gouvernement

Face à cette réalité implacable et, il faut le dire, alarmante, le gouvernement se devait de réfléchir à des mesures de prévention qui pourraient s’ajouter à celles existantes. Autre question cruciale, dans ce contexte : il s’agit de garantir l’assurabilité des particuliers, des entreprises, des collectivités territoriales et des écosystèmes, particulièrement dans les territoires exposés aux risques climatiques.

C’est en Guadeloupe, région exposée aux risques sismiques, cycloniques, volcaniques, aux inondations, mouvements de terrains et aux tsunamis, que le ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, a annoncé le lancement d’une “mission chargée d’élaborer un état des lieux et des recommandations sur l’évolution du système assurantiel français, face aux enjeux posés par le dérèglement climatique” (interview complète ci-dessous). Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre des travaux de planification écologique, est également porté par le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, Christophe Béchu.

La trajectoire d’adaptation de notre pays au changement climatique que j’ai présenté le 23 mai dernier, implique de déployer dès aujourd’hui les politiques publiques qui permettront de mieux prévenir les risques environnementaux. Cette mission contribuera à la réflexion engagée par le gouvernement sur la stratégie d’adaptation de la France, en précisant le rôle indispensable des acteurs du système assurantiel, tant en termes d’indemnisation que de prévention des risques climatiques.

Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires

Trois experts de l’assurance et de l’adaptation au changement climatique* se sont vus confier cette mission. Selon le cahier des charges qui leur est soumis, d’ici décembre 2023, ils doivent élaborer des recommandations sur les enjeux et les évolutions du système assurantiel français, face aux risques climatiques.

Leurs travaux porteront sur trois axes :

  • Les moyens permettant d’assurer la soutenabilité du régime français d’indemnisation des catastrophes naturelles, qui est un outil clé de résilience ;
  • Le renforcement du rôle du système assurantiel dans le financement de la prévention et de l’adaptation face au dérèglement climatique, et une amélioration de l’articulation avec les interventions publiques existantes en la matière ;
  • L’analyse de la contribution du cadre prudentiel et de la politique de souscription des assureurs à l’atténuation du changement climatique, et les recommandations permettant d’en accroître la portée.

Ils auront l’appui de tous les services intervenants dans la surveillance, l’observation, l’analyse et la prévention des risques.

Les élus, les représentants de la société civile et, bien sûr, les assureurs seront associés à la concertation.

©Guadeloupe

Le ministre de l’économie était l’invité de Christelle Théophile, dans le dans le journal “Guadeloupe Soir“, sur l’antenne télé de Guadeloupe La 1ère, ce jeudi 25 mai 2023.

L’occasion de faire un premier bilan de sa visite officielle dans l’archipel, après de multiples échanges avec des acteurs économique locaux.

A propos de la mission sur l’assurabilité des risques climatiques, il a déclaré :

Les évènements climatiques extrêmes (tempêtes, inondations, cyclones, sécheresses) se multiplient et augmentent en intensité. Ces évènements posent dès aujourd’hui la question de l’assurabilité de nombreux territoires, en Outre-mer comme en métropole. C’est pourquoi j’ai demandé à trois experts de l’assurance et de l’adaptation au changement climatique de réaliser un état des lieux actualisé et de faire des recommandations pour renforcer, en lien avec le système assurantiel, nos moyens d’action et de prévention face à ces risques.

Bruno Le Maire, ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique

L’interview complète de Bruno Le Maire est à voir ici :

Interview de Bruno Le Maire, dans le journal de Guadeloupe La 1ère – 25/05/2023. ©Guadeloupe La 1ère

POUR ALLER PLUS LOIN/

*Les trois experts désignés pour mener la mission sur l’assurabilité des risques climatiques sont :

  • Thierry Langreney, président de l’association environnementale Ateliers du futur, ancien directeur général adjoint de Crédit agricole Assurances et directeur général de sa filiale d’assurances de dommages Pacifica ;
  • Gonéri Le Cozannet, ingénieur et titulaire d’un doctorat en géographie, travaille au Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), en tant qu’expert spécialisé sur les risques côtiers et le changement climatique. Il a contribué au 6ème rapport d’évaluation du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) sur les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité au changement climatique en Europe et en Méditerranée ;
  • Myriam Mérad, directrice de recherche au CNRS rattachée au laboratoire d’analyse et de modélisation de systèmes d’aide à la décision de l’Université Paris Dauphine. Experte des enjeux de gestion sociétale des risques majeurs, elle préside notamment le conseil scientifique de l’association française pour la prévention des catastrophes naturelles et technologiques.

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Forte houle : baignade interdite sur les plages de Deshaies

La baignade est interdite sur toutes les plages de la commune de Deshaies, dans l’actuel contexte de forte houle venue du Nord. La municipalité entend, par cet arrêté, prévenir tout incident sur le littoral du territoire aussi beau qu’il peut se révéler piégeur.

Si la météo est relativement clémente côté ciel, une importante dépression située très au Nord de l’archipel guadeloupéen, sur l’Atlantique, nous envoie son lot de vent et de houle.

Ce mercredi 7 décembre 2022, la mer reste agitée, comme ces derniers jours. Cette houle de Nord-Nord-Est provoque des remous sur la rade de Gustavia, à Saint-Barthélemy et sur les côtes exposées de la Guadeloupe : à Deshaies, Sainte-Rose, Anse-Bertrand et même du côté de la Pointe-des-Châteaux, à Saint-François.

Selon Emile Abauzit, prévisionniste à Météo France Guadeloupe, “les rouleaux vont s’amplifier, jusqu’à 2 mètres à 2,50 mètres, puis 3 mètres d’ici la nuit prochaine et demain”. Il y a donc un réel risque, sur le littoral exposé. 

Dans ce contexte d’épisode de houle du Nord annoncé, du jeudi 8 au dimanche 18 décembre, la ville de Deshaies mise sur le principe de précaution. Un arrêté interdisant la baignade sur toutes les plages de la commune a été pris et affiché sur les sites concernés, dès hier (mardi 6 décembre).

Ces mesures sont prises pour la protection de tous, par rapport aux spécificités des plages de notre territoire.

Jeanny Marc, maire de Deshaies

Le maire compte sur le civisme de tous, sachant que l’objectif est d’éviter tout accident.

Rappelons que la haute saison touristique bat son plein, actuellement, dans l’archipel. En cette période, outre la population locale, les visiteurs sont nombreux à vouloir découvrir les plages de sable fin et doré de la Côte-sous-le-Vent ; celles de Deshaies sont particulièrement prisées.

Reste, pour la municipalité, à veiller à ce que l’affichage signifiant l’interdiction de baignade soit bien vu par tous les usagers.

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Climat : d’ici à 2080, les Antilles françaises vont connaître des sécheresses marquées

Selon un rapport réalisé par l’unité de climatologie de Météo France en Guadeloupe, les Antilles vont être confrontées à des sécheresses plus marquées. Phénomène dû à une diminution des précipitations de 10 à 15 % en moyenne “toute l’année” d’ici à 2080.

Outre-mer La 1ère avec AFP

L’agriculture est la première victime du stress hydrique induit par l’absence de pluie, souligne cette étude intitulée “Changement climatique et Conséquences sur les Antilles Françaises” (C3AF), alors que la COP26 à Glasgow tente de trouver un accord pour réduire le réchauffement climatique de 2,7% prévu d’ici 2100.

Le rapport, restitué mi-octobre, a pris comme cadre d’analyse “l’hypothèse d’un scénario d’émissions de gaz à effets de serre pessimiste“, précise Christophe Valère Montout, responsable de l’unité de climatologie chez Météo-France en Guadeloupe.

Ses équipes et ses partenaires ont modélisé, pour cette étude, la pluviométrie locale. “Le résultat, c’est une diminution drastique de la quantité de pluie qui tombe annuellement“, explique-t-il à l’AFP.

Ce sont les ondes tropicales qui apportent la pluie aux Antilles. Or, les transformations du climat modifient les trajets de ces ondes, mais également des cyclones” vers le nord des Antilles.Et au Sud d’un cyclone, il fait toujours plus chaud“, note encore Christophe Valère Montout. Et puis, en période sèche, les températures se rafraîchissent: “moins d’évaporation et des alizés plus véloces” ralentissent encore la pluviométrie.

La première conséquence de cette sécheresse est qu’elle va directement toucher les problématiques liées à l’usage de l’eau. Alors que le réseau d’adduction en eau potable de Guadeloupe souffre déjà de fuites multiples. Au point d’avoir dû soumettre, en mai et juin 2021, les 52.000 ha de surface agricole utile guadeloupéenne à des tours d’eau, pour alimenter les robinets des usagers. 

Depuis plusieurs années les sécheresses se multiplient : “2010, 2013, 2014, 2015, 2018, 2019 et 2020“, selon un arrêté préfectoral réglementant les possibilités de restrictions de l’usage de l’eau afin de préserver la ressource en cas de sécheresse : impossible dès lors de nettoyer sa voiture, de vider la piscine ou d’arroser sans se préoccuper de la ressource. “Sur les 10 dernières années, il y a eu deux calamités sécheresse (qui répondent à des critères très précis, ndlr), en 2015 et en 2020“, selon la direction de l’alimentation, l’agriculture et de la Forêt.

Les indemnisations versées en 2015, étaient de près d’un million d’euros pour 162 bénéficiaires et de quelque 1,1 million euros pour 213 bénéficiaires en 2020, selon cette source.

“Adapter l’agriculture locale”

L’agriculture est la première victime du stress hydrique induit par l’absence de pluie. “Nous avons pris les projections effrayantes du projet C3AF de sécheresses plus marquées, plus longues et plus intenses y compris en saison humide, pour les transformer en risques agricoles“, explique Jean-Marc Blazy, responsable d’un projet de micro-ferme à l’Inrae. 

Il propose donc, “d’adapter l’agriculture locale“. Par exemple, détaille-t-il, planter des espèces de milieux secs, comme le sorgho pour l’alimentation animale. Ou fouiller l’agrodiversité existante, tester des graines non hybrides qui “auraient eu le temps de s’adapter“.  “Nous tentons différentes techniques de cultures aussi comme l’enrichissement organique du sol, l’agriculture multistrates“, c’est-à-dire planter des espèces à la profondeur diverse d’enracinement sur la même parcelle. “Ou encore le paillage à partir de bagasse (résidus de canne à sucre, ndlr) pure qui crée un substrat très intéressant pour maintenir l’eau captive dans le sol“, détaille le scientifique. “Nous avons choisi de rester autonome en eau sur la micro-ferme et ne pas dépendre de l’irrigation agricole“, rappelle Jean-Marc Blazy. Une autonomie plutôt rare en Guadeloupe, le reste dépendant des stockages d’eau, notamment ceux des barrages, dont un nouveau doit être livré en février prochain. D’une capacité de 950.000 m3, il permettrait de stocker l’eau brute, lorsque la ressource est suffisante et de restituer l’eau quand elle manque de janvier à juin.

Reste la réserve souterraine, estimée à plus de 80 millions de mètres cubes. Mais, soulignent les scientifiques, à force de pomper dans les nappes phréatiques pour pallier les fuites et les sécheresses, leur salinité augmente, fragilisant fortement son potentiel exploitable pour l’agriculture.

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Le 20 septembre 1989, le crash d’un hélicoptère a endeuillé La Désirade, lors d’une évacuation sanitaire

Hugo avait épargné la vie des Désiradiens, les 16 et 17 septembre 1989. C’est finalement le crash d’un hélicoptère, lors d’une évacuation sanitaire, vers Pointe-à-Pitre, qui a endeuillé la dépendance de la Guadeloupe, trois jours après le passage de l’ouragan dévastateur. 9 personnes ont ainsi péri.

Nadine Fadel

C’était le 20 septembre 1989. Trois jours après le passage du dévastateur cyclone Hugo, sur la Guadeloupe (dans la nuit du 16 au 17 septembre), un hélicoptère de l’armée se crashait, après son décollage de La Désirade.

Le bilan de cet accident est très lourd : les 9 personnes qui étaient à bord sont toutes mortes.

Les victimes étaient des militaires, qui s’étaient portés volontaires pour prêter main forte aux équipes engagées dans les opérations de secours, auprès des populations sinistrées, ainsi que deux résidents de la dépendance de la Guadeloupe.

La Désirade pensait avoir échappé au pire

Cette année-là, la Désirade a été littéralement rasée, par les vents violents d’Hugo. Près de 80% des maisons ont été éventrées et leurs matériaux éparpillés. Sur ce petit bout de terre, c’était la désolation, au lendemain du passage du phénomène météorologique hors norme.

 L’impact d’Hugo sur la Désirade.

Les maisons en bois de l’île de la Désirade n’ont pas résisté aux vents d’Hugo. ©Guadeloupe La 1ère

Malgré tout, les habitants se réjouissaient de ne compter aucun mort, ni aucun blessé dans leur rang… jusqu’au drame qui s’est joué trois jours après et qui a endeuillé l’île de La Désirade.

Une évacuation sanitaire qui a mal tourné

Le 20 septembre 1989, Bertrand Berchel, un habitant de l’île, âgé de 54 ans, réparait le toit d’une maison, quand il a glissé, puis chuté. L’homme est victime d’une fracture. Son état nécessite une évacuation sanitaire, vers Pointe-à-Pitre. 

C’est ainsi que, le jour même, l’hélicoptère SA 330 Puma de l’escadron de transport Outre-mer 58 a été envoyé pour le récupérer. Depuis le passage d’Hugo, l’appareil enchaînait les rotations.

Le fils de Bertrand, Bernard, 21 ans, décide d’accompagner son père. Il monte à bord.

Il fait nuit. Peu de temps après le décollage, l’engin tombe en mer, au large de la marina de Beauséjour. Il n’y a aucun survivant.

Avec le père et le fils Berchel, sept militaires ont péri : l’adjudant Michel Cadet, le médecin Capitaine Bernard Cren, le sergent-chef Dominique Demulier, le Commandant Jean-Luc Dereumaux, le Capitaine Christian Dubois (Sécurité Civile), l’adjudant Bernard Molinier et la Capitaine François Massé.

Le maire de l’époque se souvient

32 ans après ce drame, le maire de La Désirade de l’époque, Emmanuel Robin, se souvient encore de la tragédie, comme si c’était hier. Il a témoigné au micro de Brono Pansiot-Villon :

Emmanuel Robin : “Le premier corps, on l’a retrouvé vers 1h du matin. Le dernier corps, ça a été près de 8 jours après et, finalement, y’a un corps qu’on n’a pas retrouvé du tout : c’est le fils Berchel”


Des hommages mérités

L’équipage du capitaine François Massé, pilote de l’hélicoptère Puma, âgé de 32 ans, a donc succombé lors d’une mission d’évacuation sanitaire post-catastrophe naturelle. Cela a valu à chacun de ses membres tous les honneurs.

Christian Dubois, médecin des armées incorporé dans la Sécurité Civile, donnera son nom à la Promotion 1990 de l’Ecole de santé des armées de Lyon.

Le 20 décembre 2013, la promotion P146 de l’Ecole de Saintes a été baptisée du nom du Sergent-Chef Dominique Demulier.

Et, par ailleurs, l’île de la Désirade gardera le souvenir de tous ces hommes, dont particulièrement Bertrand Berchel, président fondateur de l’Amicale des marins, de la Société maritime, de la Coopérative des marins de La Désirade et ancien chef des sapeurs-pompiers, sur place. Un mémorial a été érigé en leur honneur, non loin de l’église de Beauséjour, jumelé au monument à la gloire des marins.

Monument à la gloire des marins - La Désirade

©Office du tourisme de La Désirade

Mémorial victimes du crash du 20/09/1989, après Hugo - La Désirade

Mémorial victimes du crash d’hélicoptère du 20/09/1989, après Hugo, à La Désirade ©Office du tourisme de La Désirade

Mémorial victime du crash d'hélicoptère du 20/09/1989, à la Désirade

Mémorial victimes Désiradiennes du crash d’hélicoptère du 20/09/1989, après Hugo ©Office du tourisme de La Désirade

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Le 20 septembre 1989, le crash d’un hélicoptère a endeuillé La Désirade, lors d’une évacuation sanitaire

C’était le 20 septembre 1989. Trois jours après le passage du dévastateur cyclone Hugo, sur la Guadeloupe (dans la nuit du 16 au 17 septembre), un hélicoptère de l’armée se crashait, après son décollage de La Désirade.
Le bilan de cet accident est très lourd : les 9 personnes qui étaient à bord sont toutes mortes.
Les victimes étaient des militaires des Antilles-Guyane, qui s’étaient portés volontaires pour prêter main forte aux équipes engagées dans les opérations de secours, auprès des populations sinistrées, ainsi que deux résidents de la dépendance de la Guadeloupe.

La Désirade pensait avoir échappé au pire

Cette année-là, la Désirade a été littéralement rasée, par les vents violents d’Hugo. Près de 80% des maisons ont été éventrées et leurs matériaux éparpillés. Sur ce petit bout de terre, c’était la désolation, au lendemain du passage du phénomène météorologique hors norme.

 L’impact d’Hugo sur la Désirade.

Les maisons en bois de l'île de la Désirade n’ont pas résisté aux vents d’Hugo. ©Guadeloupe La 1ère

Malgré tout, les habitants se réjouissaient de ne compter aucun mort, ni aucun blessé dans leur rang… jusqu’au drame qui s’est joué trois jours après et qui a endeuillé l’île de La Désirade.

Une évacuation sanitaire qui a mal tourné

Le 20 septembre 1989, Bertrand Berchel, un habitant de l’île, âgé de 54 ans, réparait le toit d’une maison, quand il a glissé, puis chuté. L’homme est victime d’une fracture. Son état nécessite une évacuation sanitaire, vers Pointe-à-Pitre. 
C’est ainsi que, le jour même, l’hélicoptère SA 330 Puma de l’escadron de transport Outre-mer 58 a été envoyé pour le récupérer. Depuis le passage d’Hugo, l’appareil enchaînait les rotations.
Le fils de Bertrand, Bernard, 21 ans, décide d’accompagner son père. Il monte à bord.

Il fait nuit. Peu de temps après le décollage, l’engin tombe en mer, au large de la marina de Beauséjour. Il n’y a aucun survivant.

Avec le père et le fils Berchel, sept militaires ont péri : l’adjudant Michel Cadet, le médecin Capitaine Bernard Cren, le sergent-chef Dominique Demulier, le Commandant Jean-Luc Dereumaux, le Capitaine Christian Dubois (Sécurité Civile), l’adjudant Bernard Molinier et la Capitaine François Massé.

Des hommages mérités

L’équipage du capitaine François Massé, pilote de l’hélicoptère Puma, âgé de 32 ans, a donc succombé lors d’une mission d’évacuation sanitaire post-catastrophe naturelle. Cela leur a valu tous les honneurs.

Christian Dubois, médecin des armées incorporé dans la Sécurité Civile, donnera son nom à la Promotion 1990 de l’Ecole de santé des armées de Lyon.

Le 20 décembre 2013, la promotion P146 de l’Ecole de Saintes a été baptisée du nom du Sergent-Chef Dominique Demulier.

Et, par ailleurs, l’île de la Désirade gardera le souvenir de tous ces hommes, dont particulièrement Bertrand Berchel, président fondateur de l’Amicale des marins, de la Société maritime, de la Coopérative des marins de La Désirade et ancien chef des sapeurs-pompiers, sur place. Un mémorial a été érigé en leur honneur, non loin de l’église de Beauséjour, jumelé au monument à la gloire des marins.

Monument à la gloire des marins - La Désirade

©Office du tourisme de La Désirade

Mémorial victimes du crash du 20/09/1989, après Hugo - La Désirade

Mémorial victimes du crash d'hélicoptère du 20/09/1989, après Hugo, à La Désirade ©Office du tourisme de La Désirade

Mémorial victime du crash d'hélicoptère du 20/09/1989, à la Désirade

Mémorial victimes Désiradiennes du crash d'hélicoptère du 20/09/1989, après Hugo ©Office du tourisme de La Désirade

 

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Dans le sillage de Peter, la Guadeloupe et les îles du Nord placées en vigilance météo Jaune

Les fortes précipitations observées dimanche pourraient se poursuivre. Elles sont générées, dans les îles de Guadeloupe, mais aussi à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin, dans le sillage de la tempête tropicale Peter, en même temps qu’une panne d’Alizée. La prudence est recommandée.

Nadine Fadel

Les îles de la Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin ont été placées en vigilance jaune, pour “fortes pluies et orages“. Les populations sont ainsi invitées à s’informer de la situation météorologique et à être particulièrement prudentes.

En cause, la tempête tropicale Peter qui, génère, dans son sillage, des averses importantes et une baisse significative des vents.

Par ailleurs, on note une forte activité, dans l’ensemble du bassin Atlantique.

Les intempéries dues à Peter

Le risque d’averses par vents faibles, à l’arrière de la tempête tropicale Peter, persiste encore en cette journée de lundi, notamment en cette matinée, en Guadeloupe. Elles pourront être localement modérées à fortes, voire orageuses en mi-journée.

L’amélioration s’installe progressivement, dans l’après-midi.

Dans les îles du Nord, cette journée de lundi est marquée par une accalmie. Les averses sont plutôt rares et passent rapidement sur les îles. Un orage isolé n’est toutefois pas exclu. Une nouvelle dégradation pluvieuse est attendue en soirée, aujourd’hui et dans la nuit de lundi à mardi, avant l’amélioration plus franche prévue mardi, en matinée.

Hier, en soirée, Météo France a mesuré, sur son réseau de pluviomètres :

  • un peu plus de 38,3 mm à Gros Cap / Petit-Canal, en une heure ;
  • 43,6 mm au Raizet, en 3 heures ;
  • 28,6 mm à Blanchet / Morne-à-l’Eau ;
  • 43 mm à Marigot (Saint-Martin), en 3 heures ;
  • 17,8 mm à Grand-Case (Saint-Martin).
Tempête tropicale Peter

©NHC


Plusieurs phénomènes se partagent la bassin Atlantique

Outre Peter, trois autres phénomènes météorologiques évoluent actuellement dans le bassin Atlantique.

Phénomènes Météo Bassin Atlantique 20/09/2021

©NHC

A quelques centaines de miles au Sud de Terre-Neuve et, donc, de Saint-Pierre et Miquelon, les restes de la tempête Odette sont désormais réduits à un système de basse pression. Il n’a presque aucune chance de se renforcer, selon les prévisionnistes du National Hurricane Centre (NHC).

La formation baptisée Rose suit une trajectoire Nord-Ouest, sans changement d’intensité. Elle ne devrait pas concerner l’arc des Antilles. D’ici mardi, Rose devrait s’affaiblir lentement.

En revanche, il y a une zone désorganisée de nuages et quelques orages, situés au-dessus de l’Atlantique tropical, qui se déplace au large de la côte Ouest de l’Afrique. Les conditions environnementales semblent propices au développement graduel de ce phénomène, au cours des prochains jours, et une dépression tropicale pourrait se former, plus tard cette semaine, alors qu’elle se déplace vers l’Ouest à 10 à 15 km/h, dans l’océan Atlantique tropical et central. A surveiller, donc.

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Dans le sillage de Peter, la Guadeloupe et les îles du Nord placées en vigilance météo Jaune

Les fortes précipitations observées dimanche pourraient se poursuivre. Elles sont générées, dans les îles de Guadeloupe, mais aussi à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin, dans le sillage de la tempête tropicale Peter, en même temps qu’une panne d’Alizée. La prudence est recommandée.

Nadine Fadel

Les îles de la Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin ont été placées en vigilance jaune, pour “fortes pluies et orages“. Les populations sont ainsi invitées à s’informer de la situation météorologique et à être particulièrement prudentes.

En cause, la tempête tropicale Peter qui, génère, dans son sillage, des averses importantes et une baisse significative des vents.

Par ailleurs, on note une forte activité, dans l’ensemble du bassin Atlantique.

Les intempéries dues à Peter

Le risque d’averses par vents faibles, à l’arrière de la tempête tropicale Peter, persiste encore en cette journée de lundi, notamment en cette matinée, en Guadeloupe. Elles pourront être localement modérées à fortes, voire orageuses en mi-journée.

L’amélioration s’installe progressivement, dans l’après-midi.

Dans les îles du Nord, cette journée de lundi est marquée par une accalmie. Les averses sont plutôt rares et passent rapidement sur les îles. Un orage isolé n’est toutefois pas exclu. Une nouvelle dégradation pluvieuse est attendue en soirée, aujourd’hui et dans la nuit de lundi à mardi, avant l’amélioration plus franche prévue mardi, en matinée.

Hier, en soirée, Météo France a mesuré, sur son réseau de pluviomètres :

  • un peu plus de 38,3 mm à Gros Cap / Petit-Canal, en une heure ;
  • 43,6 mm au Raizet, en 3 heures ;
  • 28,6 mm à Blanchet / Morne-à-l’Eau ;
  • 43 mm à Marigot (Saint-Martin), en 3 heures ;
  • 17,8 mm à Grand-Case (Saint-Martin).
Tempête tropicale Peter

©NHC


Plusieurs phénomènes se partagent la bassin Atlantique

Outre Peter, trois autres phénomènes météorologiques évoluent actuellement dans le bassin Atlantique.

Phénomènes Météo Bassin Atlantique 20/09/2021

©NHC

A quelques centaines de miles au Sud de Terre-Neuve et, donc, de Saint-Pierre et Miquelon, les restes de la tempête Odette sont désormais réduits à un système de basse pression. Il n’a presque aucune chance de se renforcer, selon les prévisionnistes du National Hurricane Centre (NHC).

La formation baptisée Rose suit une trajectoire Nord-Ouest, sans changement d’intensité. Elle ne devrait pas concerner l’arc des Antilles. D’ici mardi, Rose devrait s’affaiblir lentement.

En revanche, il y a une zone désorganisée de nuages et quelques orages, situés au-dessus de l’Atlantique tropical, qui se déplace au large de la côte Ouest de l’Afrique. Les conditions environnementales semblent propices au développement graduel de ce phénomène, au cours des prochains jours, et une dépression tropicale pourrait se former, plus tard cette semaine, alors qu’elle se déplace vers l’Ouest à 10 à 15 km/h, dans l’océan Atlantique tropical et central. A surveiller, donc.

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Dans le sillage de Pete, la Guadeloupe et les îles du Nord placées en vigilance météo Jaune

Les îles de la Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin ont été placées en vigilance jaune, pour “fortes pluies et orages“. Les populations sont ainsi invitées à s’informer de la situation météorologique et à être particulièrement prudentes.
En cause, la tempête tropicale Peter qui, génère, dans son sillage, des averses importantes et une baisse significative des vents.

Par ailleurs, on note une forte activité, dans l’ensemble du bassin Atlantique.

Les intempéries dues à Peter

Le risque d’averses par vents faibles, à l’arrière de la tempête tropicale Peter, persiste encore en cette journée de lundi, notamment en cette matinée, en Guadeloupe. Elles pourront être localement modérées à fortes, voire orageuses en mi-journée.
L’amélioration s’installe progressivement, dans l’après-midi.

Dans les îles du Nord, cette journée de lundi est marquée par une accalmie. Les averses sont plutôt rares et passent rapidement sur les îles. Un orage isolé n’est toutefois pas exclu. Une nouvelle dégradation pluvieuse est attendue en soirée, aujourd’hui et dans la nuit de lundi à mardi, avant l’amélioration plus franche prévue mardi, en matinée.

Hier, en soirée, Météo France a mesuré, sur son réseau de pluviomètres :

  • un peu plus de 38,3 mm à Gros Cap / Petit-Canal, en une heure ;
  • 43,6 mm au Raizet, en 3 heures ;
  • 28,6 mm à Blanchet / Morne-à-l’Eau ;
  • 43 mm à Marigot (Saint-Martin), en 3 heures ;
  • 17,8 mm à Grand-Case (Saint-Martin).
Tempête tropicale Peter

©NHC

Plusieurs phénomènes se partagent la bassin Atlantique

Outre Peter, trois autres phénomènes météorologiques évoluent actuellement dans le bassin Atlantique.

Phénomènes Météo Bassin Atlantique 20/09/2021

©NHC

A quelques centaines de miles au Sud de Terre-Neuve et, donc, de Saint-Pierre et Miquelon, les restes de la tempête Odette sont désormais réduits à un système de basse pression. Il n’a presque aucune chance de se renforcer, selon les prévisionnistes du National Hurricane Centre (NHC).

La formation baptisée Rose suit une trajectoire Nord-Ouest, sans changement d’intensité. Elle ne devrait pas concerner l’arc des Antilles. D’ici mardi, Rose devrait s’affaiblir lentement.

En revanche, il y a une zone désorganisée de nuages et quelques orages, situés au-dessus de l’Atlantique tropical, qui se déplace au large de la côte Ouest de l’Afrique. Les conditions environnementales semblent propices au développement graduel de ce phénomène, au cours des prochains jours, et une dépression tropicale pourrait se former, plus tard cette semaine, alors qu’elle se déplace vers l’Ouest à 10 à 15 km/h, dans l’océan Atlantique tropical et central. A surveiller, donc.

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