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Les lycéens de la Caraïbe luttent collectivement contre les changements climatiques

C’est une véritable mini COP 27 caribéenne qui est programmée à Fort-de-France sur 2 jours, mercredi 26 et jeudi 27 avril 2023. 18 délégations d’élèves proposent leur “Carib’Mun”, c’est à dire des “solutions durables pour agir contre les changements climatiques”. Les travaux se déroulent au lycée de Bellevue.

Près de 200 lycéens et collégiens de 18 nationalités issues de la zone Caraïbe échangent leurs propositions pour répondre aux enjeux du réchauffement climatique. Les travaux se déroulent au lycée de Bellevue, à Fort-de-France, mercredi 26 et jeudi 27 avril 2023.

Ces jeunes de Trinidad et Tobago, du Mexique, du Guyana, du Panama, de Sainte-Lucie, de la République Dominicaine et de Martinique, ont en commun l’érosion des côtes, la sécheresse et les ouragans dévastateurs. 

Ces élèves caribéens sont convaincus qu’il faut “agir vite”, car leur région est l’une des parties du monde les plus exposées aux conséquences des changements du climat.

Réfléchir aujourd’hui, c’est aussi préparer leur habitat de demain, pour ne pas devenir des “immigrés climatiques”. Alors comme à l’ONU, ces éco-citoyens confrontent leurs projets, afin de se préparer aux futurs risques majeurs.

L’une des pistes proposées par les martiniquais et les sainte-luciens consiste à “taxer les produits les plus polluants et utiliser la recette pour financer l’agriculture bio”.

D’après eux, cette taxe devrait permettre de “diminuer les coûts de production des produits bio”, de “financer un label bio évalué par un nutriscore” et de “payer des opérations de ramassage de produits polluants”.

La délégation du lycée du couvent de Cluny présente à la conférence internationale sur le climat

Cette taxe, c’est tout bénéfice pour les consommateurs qui iront plus facilement vers le bio, parce qu’il sera moins cher et de qualité labélisée.

Tanguy et Pierre-Alexandre – 2 élèves du lycée Couvent de Cluny de Martinique

De son côté, la délégation de Trinidad et Tobago estime être le pays de la Caraïbe, “le plus impacté par l’effet de serre et les marées noires”. C’est le deuxième territoire au monde à émettre le plus de CO2 par habitant, après le Qatar selon des statistiques de 2014.

La solution des trinidadiens : “produire et consommer moins de pétrole”. Pour la délégation, il faut “inciter la population à s’équiper de véhicules électriques et de panneaux solaires”. Cela contribuera à “limiter l’effet de serre” dans le ciel de Trinidad et Tobago, gros producteur de pétrole et où l’on dénombre 1,3 million d’habitants.

La délégation de Trinidad et Tobago présente à la conférence internationale sur le climat

Face aux changements climatiques, nous ne pouvons plus produire sans conscience et gagner de l’argent aux dépens de la future génération.

Septima Abbot – professeure de français à Trinidad et Tobago.

Ces 2 jours consacrés aux échanges d’idées à l’occasion de cette “Cari’Mun”, sont aux yeux de l’organsiation, un véritable “brassage d’expériences pour construire un avenir commun responsable”.

Ghislaine Moetus Schuller coordinatrice de la conférence internationale sur le climat Carib’Mun

En s’écoutant les uns les autres, les élèves se rendent compte qu’ils partagent les mêmes défis, car les ouragans n’ont pas de frontières. Ils travaillent ensemble pour mieux se connaitre et se familiarisent avec des concepts qui ont aussi une dimension scientifique.

Ghislaine Moetus Schuller – chargée de mission à l’Académie de Martinique

Cette conférence a aussi une écoute bienveillante de la part de Rodolfo Sabonge, secrétaire général de l’Association des Etats de la Caraïbe.

Ces derniers recevront un recueil des différentes propositions émises par les jeunes, l’AEC qui s’est engagée à prendre en compte les résolutions afin d’enrichir leurs politiques futures consacrées au changement climatique.

Actions à mener pour améliorer le climat.

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Une saison de carême plus longue attend la Martinique en 2023

Après des températures exceptionnellement basses en décembre, faut-il, s’attendre à d’autres perturbations durant le 1er trimestre de cette année 2023 ? Pour les climatologues du centre météo de Martinique, il faut prévoir une saison sèche plus longue mais pas forcément plus chaude.

Alain Petit

Il fait plus frais que d’habitude en cette période de l’année mais ce n’est pas anormal. Rien à voir avec les températures fraiches de décembre. Les amplitudes constatées en ce moment par les climatologues de Météo-France  Martinique, sont faibles + ou – 0,2 degrés par rapport aux années précédentes.

Il fait plus frais, mais ce n’est pas hors norme. On constate des valeurs similaires aux années 1991 jusqu’en 2020.

Frédéric Claerbout

Climatologue de Météo France au Lamentin

Ce qui donne cette sensation de fraicheur ce sont les précipitations plus importantes depuis une dizaine de jours. Elles sont  deux fois plus intenses dans la plupart des régions de l’île. “Ce sont les conséquences du retard de la période de l’Avent durant laquelle les pluies sont plus nombreuses”, selon les spécialistes. C’est pour cela qu’à la fin du mois de décembre, nous avons eu de nombreuses journées très ensoleillées, l’Avent se faisant attendre.

Le climatologue de Météo France, estime qu’il y a un décalage de 15 jours des précipitations par rapport à la normale. D’ici à la fin du mois de janvier, c’est un temps de saison qui s’installera.

Un vent modéré et moins de précipitations vont progressivement caractériser nos journées pour arriver au carême en février. C’est une constance en Martinique le mois de février est le plus chaud de l’année Le premier trimestre (janvier, février, mars) est celui du Carême.

Cette année, le phénomène El Niño devrait être neutre, c’est-à-dire qu’il n’agira pas sur la température des eaux de surface. Des eaux légèrement plus fraîches que d’ordinaire, devraient limiter les envolées du thermomètre

En conséquence, les températures pour le prochain trimestre devraient être légèrement inférieures aux normales de saison et les précipitations seront moins nombreuses. On pourrait s’attendre à un temps plus sec et plus frais.

Si cette tendance se vérifie, notre climatologue émet l’hypothèse que la saison cyclonique sera normale, c’est-à-dire sans recrudescence d’ouragans dans notre zone géographique. Mais probablement plus violents . Rien n’est si sûr car les changements climatiques génèrent de nouvelles données et leur interprétation pour des prévisions à long terme sont incertaines.

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