La journée mondiale de la Terre dans un contexte de plus en plus compliqué
Caroline Popovic
22 avril 2023
La Journée mondiale de la Terre, créée en 1970, l’événement environnemental le plus important au monde, est célébré par plus de 500 millions de personnes dans 184 pays. Aujourd’hui, malgré les protocoles, des accords et les promesses, la planète est malade et ne garantit plus le bien-être et la survie des espèces y compris les êtres humains.
En 2005, l’UNESCO publie la première évaluation du millénaire des écosystèmes. Les activités humaines qui les ont modifiés pour satisfaire une demande croissante de nourriture, d’eau douce, de bois et d’énergie ont laissé une dégradation irréversible avec des conséquences désastreuses.
Chaque année, notre planète perd 4,7 millions d’hectares de forêts, une superficie plus grande que le Danemark. On estime qu’environ un million d’espèces animales et végétales sont aujourd’hui menacées d’extinction.
En 2023, la situation s’accélère. On emploie le terme, “terre nourricière” pour essayer de convaincre l’homme à mieux protéger son chez lui, car la situation est critique.
La Caraïbe est menacée par des cyclones de plus en plus puissants et des sécheresses successives épuisent les ressources en eau douce. Les océans, dont le taux d’acidité augmente, sont envahis de sargasses et de plastiques.
Le 15 septembre 2021, l’UNESCO a reconnu l’ensemble du territoire terrestre et marin de la Martinique, Réserve mondiale de Biosphère.
Avant cela, de vastes espaces maritimes avaient déjà été désignés zones protégées.
Crée en 2017, le Parc naturel marin de Martinique qui couvre une superficie de 48 900 km² des zones côtières de l’île, protège la flore et la faune comme les îlets et les falaises rocheuses qui sont des zones de repos et de nidification des oiseaux marins.
Les plages, lieux de pontes des tortues marines, sont protégées ainsi les mangroves, ces forêts côtières qui maintiennent la terre et servent de nurseries pour les espèces marines.
Dans le Parc, les herbiers, lieux de reproduction de nombreuses espèces de poissons et de mollusques peinent à survivre. Seuls 12% d’entre eux sont en bon état.
La dégradation est principalement liée à la pollution, le développement de micro-algues et l’action mécanique des ancres et chaînes de bateaux.
La Martinique recense près d’un quart des espèces de coraux connus dans le monde. Cependant, 80% des communautés coralliennes sont dégradés, menacés par les cyclones et des maladies.
Les activités humaines liées à des pollutions agricoles, industrielles ou domestiques, sont également responsables de leur disparition.
Avec une superficie de 143 256 km², le Sanctuaire Agoa est la deuxième aire marine protégée française, après le Parc naturel de la mer de Corail, en Nouvelle-Calédonie. Le Sanctuaire couvre toute la zone économique exclusive des Antilles françaises, les eaux de la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
24 espèces de cétacés sur les 80 répertoriées au monde, se trouvent dans ce sanctuaire des mammifères marins des Antilles françaises.
Mais dans ce refuge, les nuisances sonores du trafic maritime perturbent les communications entre les baleines. Ces mammifères sont parfois heurtés par les bateaux de plaisance.
L’activité touristique qui consiste à observer les groupes de baleines et de dauphins est une source de stress. Selon les experts, ces facteurs peuvent contribuer au nombre grandissant d’échouages.
À cause de l’activité humaine, la planète est souffrante, or notre propre existence dépend de sa bonne santé.